XVII Arrondissement - Parigi Controcorrente 2020

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À une époque, ce quartier était appelé le Montmartre d'en bas car les artistes qui n'avaient pas les moyens de payer les prix de la Butte venaient y habiter. De nombreux peintres impressionnistes, dont Édouard Manet, se retrouvaient au Café Guerbois, avenue de Clichy, pour parler de leurs projets.
Aujourd'hui, c'est un arrondissement qui regorge de galeries, de boutiques originales, de bistrots où le temps semble s'être arrêté, de cafés sympas... Par beau temps, il n'y a rien de plus agréable que de s'asseoir à l'une des terrasses et de regarder la vie qui se déroule dans les rues... Il existe également de belles initiatives auxquelles il est possible de participer. Avec son marché, la rue piétonne de Lévis prend des allures de village de campagne.
Parmi les bâtiments intéressants de ce quartier, on trouve au numéro 75 de la rue Pouchet un Immeuble collectif plus que centenaire, orné de frises formées de carreaux de céramique colorés. À chaque étage de cet immeuble construit pour des ouvriers, il y avait un conteneur poubelle, une pompe à incendie dans la cour et une chaudière qui garantissait l'eau chaude pour les douches collectives et le lavoir. L'immeuble avait été construit par Ernest Goüin, un saint-simonien propriétaire d'une usine de locomotives qui employait deux mille ouvriers. Pour eux, il avait également créé une société de secours mutuels, un hôpital et l'église Saint-Joseph-des-Épinettes. En 1966, les appartements ont été vendus à leurs occupants.     
 
Paul Verlaine - À la limite de l'arrondissement se trouve le cimetière des Batignolles. rue Pierre Rebière. C'est un parc de 10 hectares inauguré en 1833, bordé par le périphérique et qui abrite un millier de marronniers d'Inde et d'imposants marronniers. Parmi ses plates-bandes de fleurs bien entretenues se trouvent les tombes de nombreux poètes, chanteurs et hommes politiques qui y ont trouvé le repos éternel. Paul Verlaine est enterré avec ses parents et son nom est gravé en lettres d'or. Un peu plus loin, il y a André Breton, l'écrivain qui avait défini en 1924 les fondements du surréalisme dans deux Manifestes. Il y a aussi Fiodor Chaliapine, le chanteur d'opéra russe célèbre pour son interprétation dans Boris Godounov.

Église Saint-Michel des Batignolles
12 bis, rue Saint-Jean
Métro : La Fourche
 
Près du cimetière de Montmartre se trouve l'église de style romano-byzantin Saint-Michel des Batignolles. La nef repose sur quatre-vingt-six piliers en béton armé reliés par des arcs. La statue du Christ, les stalles du chœur et la chaire sont en bois précieux provenant de différents continents. Le clocher est surmonté d'un saint Michel de 6 mètres de haut, réplique de celui du Mont-Saint-Michel. Les trois voûtes en forme de demi-coupole sont décorées avec des mosaïques de Bigot, tandis que dans la chapelle dédiée à saint Michel, le saint est représenté pesant les âmes. On y trouve également deux immenses toiles de l'artiste brésilienne Maria Snell, dont les personnages ont une dimension héroïque.  

Jardin Ernest-Chausson
55, Avenue de Clichy
Métro : La Fourche
 
L'avenue de Clichy est chaotique et bruyante, mais heureusement qu’il y a plusieurs espaces verts pour se réfugier de temps en temps. Ce petit parc a été construit en 1999 au-dessus d’un parking souterrain et a été dédié au musicien Chausson, qui vivait à proximité. La rampe d'accès au parking est masquée par un petit belvédère et la pelouse du parc présente un dessin simple et géométrique. On dirait une mosaïque, où les plantes créent des jeux de lumière. On dirait qu’il a été construit comme une partition musicale, avec ses rythmes et ses refrains qui se répètent. Il y a de nombreux bambous qui s'élèvent au-dessus d'un tapis de plantes basses et des hortensias s’alternent avec des clématites et des jasmins. Puis il y a des vignes vierges, des lierres et des rosiers grimpants, tandis qu'au centre se trouve un rare magnolia jaune, dont les fleurs attirent immédiatement le regard.
 
Cour Saint- PierreAu numéro 47 de l’avenue de Clichy se trouve une cour intérieure avec des maisons qui ressemblent à celles d'un village. Il n'y a pas de jardin, mais de nombreux pots de plantes fleuries, des vignes du Canada grimpant le long des murs et des glycines descendant des fenêtres qui forment de grandes taches de couleurs. L'ancienne enseigne rouillée des Fabricants de Pelles et Pétrins est encore visible.

Au numéro 28 de la rue Lemercier, toute proche, se trouve la Cité Lemercier, composée de deux rangées de maisons basses avec des jardins bordant la rue pavée. À la saison des roses, leur parfum se répand dans l'air. Autrefois se trouvait l'Hôtel du Chalet, où l'auteur-compositeur-interprète belge Jacques Brel vécut au milieu des années 1950. C’est là qu’il écrivit quelques-unes de ses plus belles chansons et il était resté si attaché à sa chambre qu'il en avait payé le loyer jusqu'à sa mort, même s'il n’y habitait plus.

Une église à double coupole
77, place du Docteur F. Lobligeois
Métro : Brochant
 
L'église Sainte-Marie des Batignolles présente une façade blanche et dépouillée ainsi qu’un péristyle doté de quatre colonnes. Mais la particularité de cet édifice est qu'il possède une double coupole. Par l'ouverture de la coupole inférieure, on peut voir le groupe sculptural de l'Assomption avec les anges entourant la Vierge dans le fond bleu triomphal de la coupole supérieure. C'est unique. La place arborée qui jouxte l'église, dédiée au Dr Lobligeois, a des airs de place de village. Elle abrite également un beau manège pour le plus grand plaisir des enfants.
Le square des Batignolles, situé derrière l'église, a la taille d'un parc et constitue un espace vert très pittoresque. Il a été conçu en 1862 par l'ingénieur Alphand dans le style d'un jardin anglais, harmonieusement dessiné et légèrement vallonné. Il comporte un buste du poète parnassien Léon Dierx. Avant 1876, le quartier était un dépôt de matériaux de démolition. Le premier dimanche après le 15 août, la fête du village avait lieu et pendant quinze jours, acrobates, magiciens et jongleurs animaient les rues environnantes.
 
Au milieu de cet espace vert se trouve une fontaine au-dessous d'une cascade formée par un ruisseau, avec un bassin rempli de poissons et de canards. Au centre se trouve une sculpture en pierre noire représentant quatre vautours perchés sur des piliers. Ils ont été sculptés par Louis Morand dans les années 1930, dans la triste pierre de Volvic. Avec leur bec crochu et leur regard menaçant, ces énormes oiseaux ont vraiment une allure inquiétante ! Heureusement que pour contrebalancer leur présence légèrement porte-malheur, les jardiniers plantent chaque année des rosiers auxquels ils donnent les noms de Manet, Mallarmé et d'autres artistes et écrivains qui fréquentaient le café Guerbois, tout proche...

Parc Martin Luther King
147, rue Cardinet
Métro : Brochant, Porte de Clichy
 
Depuis 2008, le parc qui s’appelait Clichy Batignolles porte le nom du pasteur américain Martin Luther King, prix Nobel de la paix en 1964. Les architectes ont choisi de l’aménager suivant le thème des saisons, du sport et de l'eau. Après plusieurs années de travaux, une petite ville a été construite en bordure du parc, avec des logements, des bureaux et des écoles. Le bâtiment de la gare de Pont Cardinet, décoré avec des motifs en céramique conçu par Julien Polti et où s'arrêtait le petit train pour relier les terminaux parisiens, a été rénové et réaffecté. À côté des voies de la Petite Ceinture se trouve un grand étang abritant de magnifiques nénuphars jaunes. Des plantes spécifiques purifient les eaux usées qui alimentent d'abord le bassin puis irriguent le parc. L'énergie pour l'éclairage est fournie par des panneaux photovoltaïques.

Cité des Fleurs
154, avenue de Clichy
Métro : Brochant
 
La cité a été créée en 1845, lorsque deux investisseurs décidèrent de bâtir sur des parcelles qu'ils possédaient. Le quartier, qui s'étend aujourd'hui entre le numéro 154 de l’avenue de Clichy, au sud, et le numéro 59 rue de la Jonquière, au nord, a été baptisé Cité des Fleurs. Le plan d'urbanisme prévoyait la décoration et l’alignement des façades. Ainsi, celle du numéro 21 a des colonnes torsadées, celle du numéro 33 a de beaux vitraux aux fenêtres, celle du numéro 29 est de style néo-Renaissance et celle du numéro 60 est de style rococo. Chaque jardin possède au moins trois arbres fruitiers, que chaque propriétaire était tenu de planter par contrat.
Pendant la guerre, la Résistance avait installé un bureau pour fabriquer de faux documents. Lorsque la Gestapo le découvrit, elle condamna à mort Colette Heilbronner et déporta ses camarades. L'église est dédiée à Saint-Joseph des Épinettes.

Tower Flower, une tour de fleurs
23, rue Albert-Roussel  
Métro : Wagram, Porte de Clichy
 
Le terrain abandonné et en friche qui appartenait autrefois aux chemins de fer a été transformé en jardin des Hauts de Malesherbes. Certaines des pierres qui bordent les allées ont été récupérées du Pont Neuf. Il est très agréable de s'asseoir sur l'un des bancs confortables et de humer le parfum de l'aralia du Japon ou de la cornaline du Canada qui ornent les platebandes. Ensuite, on peut lever les yeux et admirer le bâtiment original de dix étages qui se trouve en face. Il s'agit de la Tower Flower qui ressemble à un gâteau à étages et qui a été construite en 2005 par l'architecte Portzamparc. Elle a la particularité de ne pas avoir de murs porteurs et les appartements s'alternent de manière à ce que les étages soient autoportants. Les quatre côtés de l’immeuble sont entourés de balcons garnis de centaines de pots blancs contenant des plantes de bambou à longues feuilles.

Église Sainte-Odile
2, avenue Stéphane-Mallarmé
Métro : Porte de Champerret
 
L'église néo-byzantine est l'œuvre de l'architecte Jacques Barge et a été érigée en 1975. Le Père Loutil, qui avait réuni les fonds nécessaires, décida de la dédier à sainte Odile, patronne de l'Alsace. L'édifice est revêtu de briques en grès rose de Saverne et sous le portique se trouve une sculpture de la sainte présentée par la Vierge à la Sainte Trinité. Sur le côté droit se trouvent trois magnifiques vitraux et d'autres œuvres d'art telles que des sculptures d'objets en fer forgé et des émaux. Le clocher s’élève à 72 mètres et sa forme octogonale fait penser à un minaret. Il possède un carillon de vingt-trois cloches, qui sonne tous les dimanches à midi.
Sur la place Sainte-Odile, à côté de l'église, se trouve une fontaine avec au centre un bassin doté d’une structure métallique qui fait le bonheur des enfants. Tout autour se trouvent de nombreux espaces verts, dont le square de l'Amérique-Latine, sur la place de la Porte de Champerret. Le square comporte une statue de femme allongée de Jimenez Martinez, dit Deredia. S'y ajoutent les bustes du général Miranda, du juriste Andres Bello, du poète Ruben Dario, de l'historien Mackenna, du conteur Ricardo Palma et de l'écrivain et patriote José Marti…. Pour les enfants, dans l'aire de jeux adjacente, il y a la caverne d'Ali Baba.
 
Hôtel Gaillard
1, place du Général Catroux
Métro : Wagram, Malesherbes
 
L'hôtel était la résidence du baron Gaillard, régent de la Banque de France sous Napoléon III. Le bâtiment du XIXe siècle, conçu par l'architecte Février, est une copie de l'aile droite du château de Blois. Il y avait de nombreuses sculptures dans les niches et de nombreux tableaux sur les murs, ainsi que de magnifiques meubles provenant du château d'Issogne, dans la vallée d'Aoste. Mais à la mort du banquier, tout fut vendu. En 1919, la Banque de France acheta le bâtiment, fit recouvrir les murs intérieurs de bois, paver la cour de marbre noir et construire une salle des coffres au sous-sol. La légende raconte qu’elle était autrefois protégée par des douves remplies de crocodiles.
La somptueuse façade du palais est ornée de « G » dans les lucarnes du toit. Les gouttières torsadées aux nervures dorées sont les canaux d'évacuation de l’eau de pluie. La gargouille représente une effigie démoniaque. Aujourd’ hui le batimenr abrite la Citéco, la cité de l’économie et le premier musée sur l’économie et ses mécanismes, ouvert au grand public.
 
Autres bâtiments remarquables dans le quartier – Au numéro 36 de la rue de Tocqueville (métro Malesherbes) se trouve un bâtiment construit en 1897 par Charles Plumet. Il possède des oriels colorés qui s'harmonisent joliment avec les autres éléments décoratifs. C’est une architecture très élégante...
Au numéro 9 de la rue Fortuny se trouve une exceptionnelle baie vitrée sur un immeuble datant de 1890. L'architecte est Paul Gouny et le revêtement est l'œuvre du céramiste Jules Loebnitz.    
 
Musée Jean-Jacques Henner
43, avenue de Villiers
Métro : Malesherbes, Monceau
 
En 1858, le peintre Henner avait remporté le prix de Rome et, lors de son séjour à la Villa Médicis, il découvrit les grandes peintures de Raphaël, Michel-Ange, Titien et Corrège. Plusieurs de ses tableaux ont pour sujet des naïades allongées au bord d'un étang, des jeunes filles occupées à lire ou sur le point d'entrer dans un bain. Certaines de ses peintures ont été reproduites sur des boîtes de biscuits, ce qui leur a valu une grande renommée.  
Le bâtiment du musée, qui appartenait au peintre Dubufe, présente une polychromie extraordinaire. Dans l'une des pièces qui servait d'atelier aux deux peintres, il y a une belle cheminée décorée de mosaïque de Delft.

Église suédoise
9, rue Médéric
Métro : Courcelles, Wagram
 
Dans la petite rue de la Plaine Monceau se trouve la « Svenska kyrkan », une petite église en briques rouges avec un clocher pittoresque. L’édifice date de 1913 et son architecture est d'inspiration suédoise. Les Scandinaves s'y retrouvent pour les offices religieux selon la liturgie luthérienne en langue suédoise. Les traditions sont également bien vivantes et il est particulièrement féerique de s’y rendre à Noël, lorsque le marché propose des gâteaux au gingembre, du pain suédois, de la viande de renne, du saumon mariné et des fromages typiques... Un curieux souvenir à rapporter chez soi pourrait être l'une des bougies qui ne coulent jamais. Vous pouvez également acheter des calendriers de l'Avent, des objets artisanaux typiques et des objets de design. Le 13 décembre, la fête de Sainte Lucie est célébrée avec une procession et de la musique, dans une atmosphère magique.  

Villa des Ternes
Au XVe siècle, à l'emplacement de l'actuelle rue Pierre-Demours, au nord de la porte Maillot, s'élevait un château qui devint ensuite la propriété de Pierre Haber, secrétaire du roi. Le bâtiment, doté de meubles de valeur et de tapisseries des Flandres, est resté entier jusqu'en 1778. Le nouveau propriétaire Lenoir fit percer le bâtiment pour y faire passer une route et lotit le grand parc. C'est ainsi que, peu à peu, la Villa des Ternes commença à se développer. Les petites rues s'appellent la rue des Arts, de la Chapelle, des Pavillons....
 
La boutique d’antiquités qui se trouvait au numéro 8 bis de la rue Lebon se déplaça plus au nord, au numéro 3 de la rue Faraday. Au numéro 8 bis de la rue Lebon se tient  le marché de Ternes,  magnifique marché couvert. Ceux qui décident de s'y rendre peuvent flâner dans les rues environnantes, en observant les façades des maisons, certaines de style Art nouveau, d'autres décorées de bas-reliefs et de briques vernissées.

Chapelle Notre-Dame-de-la-Compassion
Place du Général Koenig
Métro : Porte Maillot
 
La chapelle est également appelée Chapelle royale Saint-Ferdinand. Elle fut construite en 1843 par l’épouse du roi Louis-Philippe pour commémorer l'accident mortel survenu à son fils, le duc Ferdinand d'Orléans. Alors qu'il se rendait en calèche au château de Neuilly, les chevaux s'emballèrent et il tomba à terre, frappant violemment la tête.
 
Jusqu'en 1970, la chapelle se trouvait à l'emplacement de l'accident puis elle a dû être déplacée pour faire place au Palais des Congrès. Elle fut démontée pierre par pierre et remontée près du périphérique, à côté de la porte des Ternes. La conception de l'édifice, en forme de croix grecque et de style néo-byzantin, est l’œuvre de Pierre Fontaine, l'architecte à qui l'on doit aussi la rue de Rivoli, l'arc de triomphe du Carrousel et la chapelle expiatoire. Les vitraux représentent les saints patrons de la famille royale, d'après des dessins d'Ingres dont la fabrication a été confiée aux manufactures de Sèvres. À l'intérieur, deux monuments en marbre blanc dessinés par Ary Scheffer et sculptés par Triqueti : le cénotaphe représente le duc agonisant à terre, à côté de l'ange de la Résignation, qui a les traits de sa sœur décédée trois ans plus tôt. L'autre groupe sculptural est une Pietà. La Vierge a les traits de la mère du prince, le Christ a les traits du prince Ferdinand, tandis que le saint patron a ceux du roi Louis-Philippe.

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