C'est l'arrondissement le plus élégant de la capitale avec tous ses monuments, ses parcs et ses musées... Il est très agréable de flâner dans les rues, d’observer les détails d'une façade ou d'un monument ou encore de dénicher une ancienne boutique... Il y a la belle entrée Art nouveau en verre et en fonte de la station de métro Porte Dauphine, œuvre de Guimard. Il y a la belle fontaine de la place Victor Hugo, créée en 1964 par l'architecte Davy et placée à l'endroit où se trouvait autrefois la statue de l'écrivain. Il y a aussi la belle façade du numéro 25 de la rue de la Pompe, œuvre de l'architecte Lecourtois. La mosaïque de guirlandes de feuilles entrecoupées de vases en relief est restée intacte. Il y a le puits artésien de Passy, d’une profondeur de six cents mètres et creusé par le préfet Haussmann, au-dessus duquel se trouve une fontaine à l'eau très fraîche. Il y a la belle fontaine dédiée à Claude Debussy, sur la place du même nom, avec deux statues de muses et un bas-relief du musicien au piano, entouré de ses œuvres. Il y a la belle maison hollandaise de l'architecte van Der Boijen, au numéro 8 de la rue de Lota.
En revanche, les quatre mille arbres de l'avenue Foch, créée en 1855 pour relier Paris au Bois de Boulogne, ont presque tous disparu. Dans la direction de l'Étoile se trouvaient les espèces les plus exotiques alors que dans la direction du Bois de Boulogne se trouvaient les espèces indigènes. Malheureusement, il n'en reste que six cents. Par contre, les blockhaus de la guerre situés au numéro 45 de l'avenue du Maréchal Fayolle, située à proximité, subsistent. Ce sont des vestiges qui rappellent l'occupation allemande pendant la Seconde Guerre mondiale. L'un d'eux est utilisé par les scouts, l'autre est un restaurant.
Dans le jardin du square Alexandre-et-René-Parodi, situé dans le prolongement de la place de la Porte Maillot, se trouve une fontaine datant de 1907 dédiée au constructeur automobile Levassor. Elle se présente sous la forme d'un portique avec deux colonnes de part et d'autre et, dans la niche centrale, un haut-relief représentant Levassor au volant de l’automobile avec laquelle il avait gagné la course Paris-Bordeaux en 1895, allant à la vitesse folle de 25 kilomètres à l'heure.
Bois de Boulogne
Métro : Porte Maillot
Le Bois de Boulogne est un immense parc situé à l'ouest de l'arrondissement. Réserve de chasse du roi en 1599, il a été transformé par Napoléon III en lieu de promenade pour les Parisiens. Il comporte plusieurs points d'intérêt, dont le Parc de Bagatelle avec sa roseraie, le Jardin du Pré Catelan, le Jardin d'Acclimatation, le Jardin des Serres d'Auteuil et le Musée des Arts et Traditions Populaires. Le bâtiment de verre sculptural qui abrite le Centre d'Art Contemporain de la Fondation Louis Vuitton mérite une visite.
Le lac Inférieur, accessible en barque, est également très charmant avec sa petite île au milieu de laquelle se trouve un kiosque caché dans le feuillage.
Pré Catelan – L'entrée du Jardin du Pré Catelan, peuplé d'arbres centenaires au tronc immense, se trouve à l'angle de la rue Gros et de la rue Théophile Gautier. À côté du jardin La Fontaine se trouve un charmant théâtre en plein air où la disposition des plantes fait office de décor pour les pièces de Shakespeare. Dans la Lande des Sorcières de Macbeth, il y a des plantes de rhubarbe et des ifs ainsi que le bassin dans lequel Ophélie s'est noyée... Plus loin se trouvent les figuiers et les acanthes de la Grèce du Songe d'une nuit d'été ainsi que la bruyère des pays nordiques d'Hamlet.
Parc de Bagatelle
Route de Sèvres à Neuilly, allée de Longchamp
Métro : Porte Maillot, puis bus 244 ou Porte de Neuilly puis bus 43
Le comte d'Artois, frère cadet de Louis XVI, avait acheté à 18 ans un terrain pour la chasse près du Bois de Boulogne. Il avait parié avec sa belle-sœur Marie-Antoinette qu'il pourrait faire construire dans le parc un logis pour la cour royale en moins d'un mois. Le pavillon, connu sous le nom de Bagatelle, existe encore aujourd'hui. En 1905, le parc fut acheté par la Ville de Paris et enrichi de collections botaniques. Ainsi, au printemps, tulipes, jonquilles et ornithogales fleurissent sur fond de magnolias et de cerisiers. Les murs sont recouverts de clématites et, depuis le kiosque de l'Impératrice, on aperçoit la magnifique roseraie, l'une des principales attractions du parc. En juin, un concours de roses nouvelles est organisé, tandis que les nénuphars transforment le miroir d'eau en un jardin impressionniste. Le parc compte plusieurs fontaines. À l'extrémité du jardin des iris se trouve la fontaine des Amours, avec deux enfants qui flirtent dans un coquillage.
Jardin d’Acclimatation
Bois de Boulogne
Métro : Les Sablons, Pont de Neuilly
Le Jardin d'Acclimatation est situé dans la partie nord-ouest du Bois de Boulogne et a été créé en 1860 par Geoffroy Saint-Hilaire pour observer et expérimenter l'adaptation de plantes et d'animaux d'autres pays. À l'époque, l'exotisme était à la mode et Napoléon III voulait offrir à ses sujets le spectacle d'une flore tropicale et d'une faune exotique.
Tout ce qu'il reste d'exotique encore aujourd'hui est le jardin coréen, inauguré en 2002 et situé après la Porte du Paradis. Le pavillon rouge et vert à la forme caractéristique invite à la méditation.
Aux beaux jours, un petit train pour enfants part toutes les vingt minutes de la Porte Maillot et traverse le parc jusqu'à l'entrée principale. Un service de location de vélos est également disponible pour ceux qui souhaitent pédaler le long des rives ombragées du lac.
Musée de la Contrefaçon
16, rue de la Faisanderie
Métro : Porte Dauphine
L'art d'imiter et de contrefaire des objets remonte à la nuit des temps. Dans tous les pays on trouve des personnes qui se sont appropriées frauduleusement le fruit du travail d'autrui en le faisant passer pour le leur. En 1951, l'Union des Fabricants, dont le but est de défendre la propriété intellectuelle, décida de regrouper dans un musée toute une série de produits contrefaits. Ainsi, dans ce bel immeuble de la rue de la Faisanderie - appelée ainsi parce qu'on élevait des faisans sur ce terrain qui appartenait au château de la Muette - on trouve des aliments, des liqueurs, des jouets, des parfums, des articles de sport, des produits informatiques et audiovisuels, des appareils électroménagers, des accessoires de luxe, des cigarettes et même des médicaments. Chaque objet est placé à côté de l'original, comme c'est le cas par exemple pour les bouteilles du fameux Martini. En Asie et dans les pays de l'Est, on traque les bouteilles vides pour les remplir d'un liquide frelaté fabriqué on ne sait comment. En France, ce méfait s'appelle le délit de remplissage. La propriété artistique est également protégée et des exemples de faux tableaux, sculptures et dessins sont exposés. Il y a des faux Dali, Degas, Rodin... La partie du musée consacrée au « total fake », c'est-à-dire à la création de marques qui n'existent pas, mais dont le nom ou la ligne sont similaires aux vraies, est également intéressante. C'est le cas par exemple d'une paire de baskets avec un tissu à carreaux Burberry.
Dans un souci de cohérence, même la façade du bâtiment qui abrite le musée est une copie d'un hôtel particulier qui se trouvait dans le quartier du Marais. En 1951, Gaston Louis Vuitton, petit-fils du fondateur de la célèbre marque, l'acheta et en fit don à l'Union des Fabricants. C'est un musée intéressant et insolite, avec un horaire limité.
Musée d’Ennery
59, avenue Foch
Métro : Porte Dauphine, Victor Hugo
Adolphe d'Ennery était un dramaturge du XIXe siècle, auteur de mélodrames larmoyants comme Les deux orphelines, mais aussi de livrets d'opéra, dont le Cid, mis en musique par Massenet. Avec son épouse, Madame Clémence, il créa une collection d'art asiatique. En 1898, le palais, dans le style de Napoléon III, passa à l'État avec tous ses trésors. On y trouve des vases chinois et japonais, des statuettes en porcelaine, des céramiques, des masques d'animaux, des coffrets incrustés de nacre... La collection comprend également des boutons peints ou sculptés et des centaines de boucles et de bijoux précieux.
Au rez-de-chaussée du bâtiment se trouve un musée arménien, avec des artefacts, des objets et des documents historiques de ce peuple, du Moyen-Âge à 1900.
Qui était Foch ? - Ferdinand Foch était un général qui avait été nommé commandant en chef des armées alliées sur le front occidental en 1918 et qui avait réussi à arrêter les Allemands. Sa devise était : « Accepter l'idée d’une défaite, c'est être vaincu ». L'avenue qui lui est dédiée, voulue par Napoléon III et le baron Haussmann, est bordée d'arbres centenaires et mesure bien cent vingt mètres de large, un record dont peu de villes, hormis Moscou, peuvent se targuer. Les appartements qui la surplombent détiennent aussi un record : celui d'être les plus chers du monde.
Cité de l’Architecture et du Patrimoine
1, place du Trocadéro-et-du-11-Novembre
Métro : Trocadéro
C'est une sorte de musée des copies, avec le plâtre imitant la pierre, de fausses fresques et bien d'autres matériaux illustrant la façon dont les bâtiments étaient construits depuis le Moyen-Âge. Dans l'aile est du palais, il y a trois galeries. La galerie des moulages, qui occupe deux grandes salles, abrite trois cents moulages grandeur nature d'œuvres d'art romain et de la Renaissance. On y trouve des reproductions de chapiteaux, de tympans, de jubés et d'autres détails de l'architecture civile et religieuse. Au sous-sol, la galerie des peintures murales présente des copies de fresques religieuses qui donnent l'impression de traverser des chapelles et des cryptes. La galerie d'architecture, très lumineuse, retrace l'histoire et l'évolution de l'architecture. Au premier étage, une présentation thématique de l'architecture est proposée, avec des maquettes de l'habitat social, des lieux de divertissement, des préfabriqués et des témoignages vidéo d'architectes expliquant leurs choix. La reproduction d'une unité d’habitation de la Cité radieuse de Marseille conçue par Le Corbusier permet de découvrir ses balcons et d'examiner ses cloisons mobiles intérieures.
Musée national de la Marine
17, place du Trocadéro
Métro: Trocadéro
Le Musée national de la Marine de Paris se présente comme un centre culturel maritime contemporain, ouvert sur le monde et ses époques et pas seulement comme un simple lieu d'exposition d'objets historiques. Le nouveau parcours s'articule de manière thématique autour de plusieurs galeries présentant des milliers de pièces, toutes restaurées pendant les six années de fermeture du site. Histoire, beaux-arts, science et technologie, mais aussi traditions populaires... le musée couvre de nombreux domaines grâce à la diversité typologique de sa collection : objets scientifiques et techniques, militaires, archéologiques et ethnographiques, maquettes, photographies, sculptures, peintures, arts graphiques, arts décoratifs et textiles. Imaginé comme un voyage en mer, le parcours est divisé en quatre « Escales », où sont exposés les objets phares du musée et les chefs-d'œuvre de la collection, ainsi que trois « Traversées », qui présentent des thèmes liés aux enjeux maritimes d'hier, d'aujourd'hui et de demain. À ne pas manquer, la section « Construire et instruire », où l'on peut admirer d'exceptionnelles maquettes de navires, du petit bateau à celui de près de 5 mètres de long.
Avec ses pièces rares et souvent exceptionnelles, le musée propose à chacun quelque chose de spécial et de fascinant. Parmi les innombrables objets à voir, citons notamment la maquette au 1/18e du vaisseau Royal Louis, réalisée vers 1770 par l'Atelier des modèles de l'arsenal de Brest, les majestueuses figures de proue et les décorations de poupe en bois doré de la Réale - la galère prestigieuse de Louis XIV -, le premier scaphandre rigide articulé de forme anthropomorphe réalisé par les frères Alphonse et Théodore Carmagnolle en 1878 et la remarquable série de peintures de grand format du maître Claude-Joseph Vernet représentant les ports français de la seconde moitié du XVIIIe siècle.
Arrivée par bateau - Vous pouvez également vous rendre au Trocadéro en Batobus, en descendant à l'arrêt Tour Eiffel.
Jardins du Trocadéro
Place du Trocadéro et du 11 Novembre
Métro : Trocadéro
Les jardins d'origine avaient été créés par Alphand sur un plan incliné vers la Seine, puis réaménagés pour accueillir la fontaine géante. En 1989, à l'occasion du bicentenaire de la Révolution, l'arbre de la Liberté avait été planté, un chêne qui sera déraciné et replanté à plusieurs reprises dans les années suivantes. Sur l'avenue se trouve également un séquoia offert par le peuple américain, à l'occasion du bicentenaire des Droits de l'homme. Le ptérocarya, dont la circonférence mesure 6,5 mètres, a été planté en 1891. Dans la vallée suisse, on trouve des ifs taillés en nuages qui ressemblent à des bonsaïs géants. Certains vestiges de l'Hôtel de Ville et du Palais des Tuileries qui ont survécu à l'incendie ont été apportés ici.
Depuis 2005, un nouvel aquarium de 15 mètres de profondeur a été aménagé, ainsi que des dizaines d'autres bassins plus petits abritant de petits poissons. Sur la pelouse devant la Tour Eiffel, des vignes ont été plantées et les vendanges se font chaque année. La grande fontaine, appelée fontaine de Varsovie, se compose d'un bassin rectangulaire avec une série de petits bassins symétriques et des dizaines de jets d'eau. L'éclairage qui la met en valeur de nuit lui confère un aspect magique. Dans la partie inférieure des jardins, du côté de la Seine, on trouve deux groupes de sculptures : la Joie de vivre et la Jeunesse. Dans la partie supérieure, en revanche, outre les deux fontaines en bronze doré ornées d'animaux, on trouve deux statues en pierre appelées Homme et Femme.
Au numéro 25 bis de la rue Franklin se trouve un bâtiment en béton à la façade recouverte de grès, œuvre de Bigot. C’est l'un des premiers construits avec ce matériau dans la capitale.
Galilée dans la rue Galilée - Au numéro 9 de la rue Galilée, rue qui traverse la place des États-Unis, se trouve un immeuble de Jourdain et Fivaz datant de 1883, dont la façade est ornée d'un médaillon représentant Galilée, le physicien et mathématicien qui posa les bases de l'astronomie moderne.
Au numéro 9 de la rue Delibes, toute proche, de l'autre côté de l'avenue Kléber, se trouve un palais construit en 1894 par L. Sergent, le même architecte qui réalisa le bâtiment qui abrite le musée Nissim de Camondo. La façade est richement décorée, avec des gargouilles sculptées, des fenêtres arquées et des colonnes.
Au numéro 9 de la rue Delibes, toute proche, de l'autre côté de l'avenue Kléber, se trouve un palais construit en 1894 par L. Sergent, le même architecte qui réalisa le bâtiment qui abrite le musée Nissim de Camondo. La façade est richement décorée, avec des gargouilles sculptées, des fenêtres arquées et des colonnes.
Palais Galliera, musée de la Mode de la ville de Paris
10, avenue Pierre-Ier-de-Serbie
Métro : Iéna, Alma-Marceau
Le palais a été construit en 1888 par la duchesse Maria de Galliera. La noble italienne avait confié les travaux à l'architecte Ginain, qui s'inspira du style de la Renaissance italienne. Elle avait également décidé qu'à sa mort les collections d'art iraient à la municipalité de Gênes, sa ville natale, et que le palais serait légué à la ville de Paris.
Aujourd'hui, le bâtiment abrite le musée de la mode et du costume. La grande cour entourée d'un portique mène aux vastes espaces d'exposition, où l'on trouve un panorama de la mode du XVIIIe siècle à nos jours. Toutefois, compte tenu de la fragilité des matériaux, il s'agit d'expositions temporaires, où le corsage de Marie-Antoinette ou bien la garde-robe des impératrices Joséphine et Marie-Louise alternent avec des vêtements plus modernes ou des habits d'enfants. Concernant ces derniers, il est intéressant de découvrir comment, jusqu'au début du XXe siècle, les garçons étaient habillés comme les filles et que ce n'est que depuis quelques décennies que la couleur rose est associée aux filles et le bleu aux garçons.
La duchesse a également légué à la commune le jardin au centre duquel se trouve un bassin circulaire en pierre posé sur un piédestal en bronze orné de fleurs. La fontaine avec au centre la statue d'une jeune femme nue ne portant qu'une couronne de fleurs s'appelle Fontaine de l'Avril.
Musée d’Art moderne au Palais de Tokyo
13, avenue du Président-Wilson
Métro : Iéna, Pont de l’Alma
Le Palais de Tokyo se compose de deux musées, l'un abritant le musée national, l'autre le musée municipal. Tous deux sont consacrés à l'art moderne et ont été créés à l'occasion de l'exposition universelle de 1937. Tous les courants artistiques du XXe siècle y sont représentés : l'école de Paris, le cubisme, le mouvement Fluxus, l'Arte povera, l'art conceptuel...
La rotonde du palais est consacrée au fauvisme, qui comprend de nombreuses céramiques mais aussi des œuvres monumentales de Léger et Delaunay. On y trouve également les sculptures mi-homme, mi-bête de Victor Brauner. Dans la salle du Nouveau Réalisme, en revanche, on trouve des œuvres d'artistes qui ont proposé une nouvelle façon de percevoir la réalité dans les années 1950. Il y a par exemple les tubes en plastique représentant l'Oiseau du Paradis de Martial Raysse et le Détrompe l'œil de Daniel Spoerri qui rend hommage au Douanier Rousseau. Le chef-d'œuvre de Matisse, la Danse inachevée, est l'original. Enfin, dans les salles souterraines, des œuvres d'artistes contemporains sont exposées. La collection de bureaux en frêne et métal peint dans les années 1930 est extraordinaire.
Les façades latérales du palais sont ornées de bas-reliefs de la Légende de la mer et de la Légende de la terre. À l'entrée du parvis se trouvent les statues de la Femme Maure et de la Jeune Vendangeuse. À l'autre extrémité, des chevaux marins soutiennent le miroir d'eau.
Sur le parvis, à l'angle de l'avenue du Président-Wilson et de l'avenue de New-York, se trouve une fontaine monumentale avec les Quatre Nymphes couchées sculptées dans la pierre. À côté du palais se trouve un jardin naturel, avec des plantes et des arbres qui ont poussé spontanément grâce aux graines qui avaient été transportées par le vent.
Sur le parvis, à l'angle de l'avenue du Président-Wilson et de l'avenue de New-York, se trouve une fontaine monumentale avec les Quatre Nymphes couchées sculptées dans la pierre. À côté du palais se trouve un jardin naturel, avec des plantes et des arbres qui ont poussé spontanément grâce aux graines qui avaient été transportées par le vent.
Musée national des Arts asiatiques Guimet
6, place d’Iéna
Métro : Iéna
En 1889, l'industriel lyonnais Émile Guimet avait créé un musée consacré aux religions de l’Égypte et de l'Antiquité classique, avant de se tourner vers les civilisations de l'Asie, avec des collections de sculptures, de peintures et d'objets d'art. Les œuvres exposées sont d'origine indienne, japonaise, vietnamienne, birmane et coréenne. Elles recouvrent cinq mille ans d'histoire et font du musée l'un des plus importants dans le domaine de l'art asiatique.
Dans la première salle, on trouve l'art khmer avec ses dieux aux cent bras, des céramiques chinoises et des terres cuites représentant des joueuses de polo, la collection de textiles de Krishna Riboud et des anciens masques du théâtre japonais Nô. L'impressionnant groupe sculptural connu sous le nom de « Chaussée des Géants » provient d'Angkor. Les étages supérieurs sont occupés par des objets de la vie quotidienne, tels que des paravents et de la vaisselle Ming. L'architecture du troisième étage est très originale. La rotonde des arts graphiques, de style néoclassique, soutenue par des colonnes doriques et des cariatides, abrite la bibliothèque du musée. Des expositions d'art contemporain y sont également organisées.
Panthéon Bouddhique
19, avenue d’Iéna
Métro: Iéna
Une salle attenante au musée des Arts asiatiques abrite les œuvres que Guimet avait rapportées d'Orient pour faire connaître le bouddhisme et son art. On y trouve des bouddhas en bois, des statuettes de divinités hindoues, des bustes de grands maîtres spirituels, des mandalas tibétains et des stupas en stuc. On est frappé par le sourire serein qui illumine le visage des statues de tailles et d'origines différentes. On a l'impression de pénétrer dans une culture mystérieuse et loin de nous. Il y a aussi une copie en bois laqué du mandala Tō-ji de Kyoto.
Jardin japonais – Derrière le bâtiment se trouve un jardin japonais, composé d'une petite forêt de bambous, de quelques arbres exotiques et de divers arbustes. Quelques petits ponts en bois qui se croisent à différents niveaux et quelques grandes pierres plates permettent de marcher par-dessus l'eau des bassins, à côté des petites cascades. C'est un lieu où l’harmonie et la sérénité règnent, où l'on a l'impression d'être seul au monde. Il est très agréable de s'asseoir sur l'un des bancs pour lire, écrire ou dessiner.
Au centre du jardin se trouve un joli pavillon de thé, offert par des mécènes japonais. Ceux qui le souhaitent peuvent assister à l'une des cérémonies du thé et de l'encens qui s'y déroulent et s'initier ainsi à l'art de vivre japonais.
Musée Marmottan Monet
2, rue Louis-Boilly
Métro: La Muette
Jules Marmottan appartenait à une dynastie qui avait bâti sa fortune sur les mines de charbon de Bruay. Il était propriétaire d'un pavillon de chasse qui donnait sur le Jardin de Ranelagh et qui fut transformé en musée. Il avait commencé une collection de peintures allant du Moyen-Âge à la Renaissance, enrichie par son fils Paul qui s’était plutôt consacré aux œuvres du Premier Empire. Les collections furent ensuite léguées à l'Académie des Beaux-Arts. Plus tard, le bâtiment accueillit la collection d'œuvres de Manet et de Monet. De ce dernier, on trouve le célèbre tableau Impression, soleil levant. Dans une galerie souterraine, on trouve une version miniature des salles elliptiques de l'Orangerie des Tuileries. Il y a aussi les études des Nymphéas, avec des saules pleureurs, des glycines et des agapanthes... À cause de la cataracte, Monet voyait les couleurs un peu floues et on voit la différence avec celles du début de sa carrière, la lumineuse Cathédrale de Rouen, effet de soleil, fin de journée ou la composition narrative de Sur la plage à Trouville. Dans une salle adjacente se trouvent des œuvres de Renoir, Degas et Manet... Au premier étage, en revanche, lorsqu'il n'y a pas d'exposition, des miniatures de manuscrits médiévaux sont exposées.
Le manège à manivelle du parc du Ranelagh - À côté du musée Marmottan Monet se trouve le jardin triangulaire du Ranelagh, dont l'entrée se trouve sur l'avenue du même nom. Il s'agit d'un parc à l'anglaise, créé par Jean-Charles Alphand. Il contient plusieurs sculptures, dont une dédiée à La Fontaine.
Par beau temps, il est bondé de pique-niqueurs. C'est un parc particulièrement apprécié des enfants en raison de son théâtre de marionnettes et de son manège de chevaux à traction humaine, comme à l'époque de Marie-Antoinette à Versailles. Pendant les tours de manège, les enfants doivent essayer d'attraper un anneau pour gagner le tour suivant. Lorsqu'ils veulent changer de monture, des poneys sont à disposition pour se promener.
C'est dans le parc du château de la Muette, dont le Ranelagh occupe aujourd'hui une petite partie, qu'eut lieu le premier vol humain le 21 novembre 1783. Après avoir parcouru neuf kilomètres, les deux courageux pionniers atterrirent sans encombre à la Butte aux Cailles.
Entre néogothique et cubique - Au numéro 94 de la rue du Ranelagh se trouve un bâtiment néogothique avec une tour octogonale en brique rouge enveloppée dans une spirale de pierre blanche. Il s'agit d'un pastiche datant de 1885, œuvre de l'architecte Duvert. Il ressemble à un château de conte de fées. À côté de la rue du Ranelagh, perpendiculairement à celle-ci à la hauteur du numéro 101 bis, se trouve l'avenue des Chalets, intéressante à parcourir car c'est une sorte de musée de l'architecture. On y trouve les chalets qui lui ont donné son nom, mais pas seulement...
Rue Mallet-Stevens – L'architecte Mallet-Stevens, qui s'appelait en fait Robert André, construisit lui-même cette rue privée, bordée par cinq immeubles qu'il avait dessinés. Dans un style moderniste - cubique - de l'entre-deux-guerres, les bâtiments sont différents les uns des autres, mais répondent à un critère unifié. Ils sont structurés autour d'un élément de départ qui peut être, par exemple, la cage d'escalier, puis assemblés par l'empilement de différentes formes géométriques. Les grandes fenêtres permettent aux occupants de bénéficier d'une belle lumière naturelle et les terrasses permettent de s'exposer à l'air libre. La végétation extérieure s'harmonise avec les lignes architecturales, intéressantes et originales. À voir.
Isbas russes
3,6,8 boulevard Beauséjour
Métro: La-Muette
Les isbas russes, visibles après avoir franchi le portail de la Villa de Beauséjour, avaient été construites pour l'Exposition universelle de 1867, celle des grandes inventions : locomotives, grues, canons… Cette année-là, la Russie était l'invitée d'honneur et le tsar Alexandre II en personne était venu assister à l'événement. Soucieux de contribuer à la connaissance de son pays et de son architecture, il avait fait transporter et reconstruire un petit village russe dans la capitale française. Malheureusement, le tsar fut victime d'une tentative d'assassinat à Paris par un exilé polonais et, dans sa hâte de retourner dans son pays, il laissa les isbas sur le Champ-de-Mars. Trois d'entre elles furent déplacées à cet endroit.
La Villa de Beauséjour, où elles ont été reconstruites, est une petite rue sans issue qui s'ouvre sur le boulevard du même nom. Le paysage ne ressemble pas à un paysage russe, sauf s'il neige, auquel cas on peut même avoir l'impression d'être dans la vaste plaine soviétique et ressentir un sentiment de dépaysement.
Musée du Vin
5, square Charles-Dickens
Métro: Passy
Le musée est aménagé dans les anciennes carrières de calcaire de la rue des Eaux et, à l'entrée, un puits rappelle l'existence de sources d'eau minérale, en vogue jusqu'au Second Empire. Mais aux XVIe et XVIIe siècles, les locaux furent utilisés par les frères minimes de saint François de Paule comme caves pour l'abbaye de Passy, où les abbés produisaient du vin clairet. La colline était couverte de vigne qu’ils cultivaient, mais à la Révolution, les ordres religieux ont été supprimés et l'abbaye et les vignes ont été détruites.
Les caves sont au niveau de la rue mais restent fraîches car elles se trouvent sous la colline de Passy. C'est pourquoi le restaurant de la Tour Eiffel y mit ses bouteilles pour un certain temps.
Aujourd'hui, la rue des Vignes est là pour nous rappeler que du vin y était produit. Et pour nous rappeler cette époque, dans les années 1950, il a été décidé de créer un musée du Vin, où l'on retrouve tout l'arsenal des vignerons, les outils des sommeliers et ceux des œnologues. Les galeries sinueuses sont consacrées à l'histoire du vin et au travail de la vigne, de la plantation aux vendanges, en passant par le foulage du raisin, le sulfitage et l’assemblage. On y trouve de nombreux objets et ustensiles, petits et grands, des tonneaux aux tire-bouchons pneumatiques, en passant par les étiquettes et les bouteilles d'époque. Il y a des frises et des bas-reliefs sur le sujet, des panneaux qui nous informent que Napoléon Ier aimait le chambertin et qu’il se le faisait envoyer sur les champs de bataille, tandis que Napoléon III avait chargé Pasteur d’identifier les bactéries responsables des maladies du vin.
Les personnes intéressées peuvent assister à des séances de dégustation, à des conférences ou à des cérémonies spéciales, au cours desquelles des échansons costumés versent à boire aux convives. Les personnes souhaitant prendre un repas peuvent profiter du restaurant, dont les horaires sont toutefois limités.
Maison de Balzac
47, rue Raynouard
Métro : Passy, La Muette
C'est dans cette petite maison aux volets verts qu'Honoré de Balzac vécut pendant sept ans. Le logement était en fait la dépendance d'un hôtel particulier et si l'écrivain le choisit, c'est parce qu'il était situé entre deux rues et donc avec deux entrées différentes, ce qui lui garantissait une échappatoire lorsque les créanciers, toujours nombreux, se présentaient à sa porte.
C'est là que Balzac écrivit quelques-uns de ses chefs-d'œuvre, passant quinze à vingt heures à sa table de travail pour corriger La Comédie humaine, une table « qui aura été le témoin de mes angoisses, de mes misères, de mes détresses, de mes joies » selon l'auteur. Sur ce bureau trônait la cafetière portant les initiales H.B., toujours pleine de « l'excitant moderne » dont il abusait.
Aujourd'hui, il ne reste plus grand-chose du bric-à-brac qui remplissait les cinq petites pièces. Il reste un vase en cristal offert par une admiratrice, un buste en marbre offert par David d'Angers, quelques souvenirs personnels, dont des portraits d'amis proches et de Madame Hanska, l'amour de sa vie. Au sous-sol, on trouve plusieurs de ses bustes réalisés par différents artistes, dont la tête géante en grès émaillé de Rodin.
Après avoir quitté le musée, il est agréable de se promener dans la rue Berton, une charmante petite rue de campagne qui a résisté à l'épreuve du temps, avec ses pavés et ses vieux lampadaires en fer forgé. Contre le mur de la maison de Balzac subsiste la borne qui marquait autrefois la frontière entre Passy et Auteuil.
Musée Clemenceau
8, rue Benjamin-Franklin
Métro : Passy
Clemenceau était un journaliste, un écrivain et un homme politique. Il fut président du Conseil et négociateur de l'armistice du 11 novembre 1918 qui mit un terme à la Grande Guerre. Il vécut dans cet appartement de trois pièces - salle à manger, bureau et chambre - avec vue sur la Tour Eiffel et avec un petit jardin plein de roses pendant trente-cinq ans, jusqu'à sa mort en 1929.
L'appartement a ensuite été transformé en musée et tout est resté en l'état. On y trouve des portraits, des livres, des manuscrits, des caricatures, des objets personnels dont le manteau et les guêtres que l'homme d'État portait lorsqu'il se rendait au front pour rendre visite aux soldats pendant la Première Guerre mondiale.
Les chardons de la rue Manuel – La façade de l'immeuble datant de 1903 situé au numéro 2 de la rue Eugène Manuel, toute proche, est décorée de chardons qui s’alternent avec les feuilles des géraniums à l'entresol et au deuxième étage. L'auteur est Charles Klein, avec l’aide du céramiste Müller.
Maison de la Radio et de la Musique
116, avenue du Président-Kennedy
RER : Kennedy Radio-France
Le bâtiment circulaire a été commandé et inauguré en 1963 par le général de Gaulle. Il abrite une soixantaine de salles d'enregistrement et est chauffé grâce à l’énergie géothermique du sol. De Gaulle était bien conscient de l'importance stratégique de l'information et c'est peut-être pour cette raison qu'il décida de l'équiper d'un abri antiatomique, afin de le mettre à l'abri des attaques ennemies tout en pouvant continuer à transmettre les informations.
On peut assister à une multitude de concerts gratuits en direct alors que les représentations orchestrales sont retransmises dans le cadre de programmes spéciaux.
À côté du bâtiment de Radio France, sur la place Henri Collet inaugurée en 1993, se trouve une fontaine dédiée au compositeur. Elle se compose d'un double bassin alimenté par deux jets d'eau placés de part et d'autre de six têtes de cheval en fonte. La raison de ces têtes de cheval est que le quartier de la place bordée d'arbres s'appelait autrefois Pré-aux-Chevaux, d'après l'ancien nom de la ville.
Castel Béranger
12-14, rue Jean de La Fontaine
Métro: Jasmin, Ranelagh
Pauvre Guimard ! Lui qui avait travaillé trois ans pour réaliser ce bâtiment dans les moindres détails fut l'objet de moqueries incessantes. Sa construction Art nouveau est surchargée de feuilles et de toutes sortes d'ornements inspirés du monde végétal et animal, dont des sortes de monstres semblables à des hippocampes nichés autour des fenêtres, sous les balcons, au pied des colonnes... Toute cette surabondance valut à l'édifice le surnom de « Castel Dérangé ». La façade associe différents matériaux tels que la pierre, la brique, la fonte et la lave émaillée. On y trouve des oriels, des loggias et des balcons en fer forgé.
Les murs de l'entrée sont recouverts de céramiques, le plafond est décoré de volutes, les escaliers sont lumineux grâce aux baies vitrées et des briques de verre forment des motifs différents à chaque étage.
Mais l'architecte finit par prendre sa revanche, car en 1898, la façade remporta, malgré les critiques, le concours de la Ville de Paris. Il existe d'autres constructions de Guimard dans le quartier, dont la plus proche se trouve au numéro 10 de la rue Agar, à l'angle de la rue La Fontaine.
Villa La Roche
8-10, square du Docteur-Blanche
Métro: Jasmin
La Villa La Roche a été construite en 1923 par Édouard Jeanneret-Gris, architecte et peintre français, connu sous le nom de Le Corbusier, pour le banquier Raoul La Roche. La villa devait abriter son importante collection de tableaux, d’où l'intérieur très lumineux. Une rampe ascendante a été conçue de façon à ressembler à une galerie avec tous les tableaux suspendus. Cette rampe donne également accès à la riche bibliothèque.
Le Corbusier est le créateur d'une programmation rigoureuse et simplifiée des formes architecturales. Ses machines à habiter, comme la Cité radieuse de Marseille, se caractérisent par des pieux en béton armé utilisés comme fondation, des toits en terrasse pleins de verdure, des murs de verre et des routes construites à l'écart des habitations. Elles visaient à transformer radicalement le mode de vie des habitants. La Villa La Roche ressemble à un petit bateau blanc construit sur pilotis. Elle abrite la fondation dédiée à Le Corbusier. Le style est un mélange d'Art déco et de spoliation du Bauhaus, c'est vraiment magnifique.
Villa La Roche
8-10, square du Docteur-Blanche
Métro: Jasmin
La Villa La Roche a été construite en 1923 par Édouard Jeanneret-Gris, architecte et peintre français, connu sous le nom de Le Corbusier, pour le banquier Raoul La Roche. La villa devait abriter son importante collection de tableaux, d’où l'intérieur très lumineux. Une rampe ascendante a été conçue de façon à ressembler à une galerie avec tous les tableaux suspendus. Cette rampe donne également accès à la riche bibliothèque.
Le Corbusier est le créateur d'une programmation rigoureuse et simplifiée des formes architecturales. Ses machines à habiter, comme la Cité radieuse de Marseille, se caractérisent par des pieux en béton armé utilisés comme fondation, des toits en terrasse pleins de verdure, des murs de verre et des routes construites à l'écart des habitations. Elles visaient à transformer radicalement le mode de vie des habitants. La Villa La Roche ressemble à un petit bateau blanc construit sur pilotis. Elle abrite la fondation dédiée à Le Corbusier. Le style est un mélange d'Art déco et de spoliation du Bauhaus, c'est vraiment magnifique.
Jardins des Serres d'Auteuil
3, avenue de la Porte-d ’Auteuil
Métro : Porte-d ’Auteuil
Il fut un temps où les jardins d'Auteuil étaient le jardin botanique de Louis XV. Mais ceux que nous connaissons aujourd'hui ont été créés en 1898 par Formigé, ancien fleuriste municipal, sur l'espace où étaient - et sont toujours - cultivés les arbres et les fleurs destinés aux parcs et jardins de la capitale. Un vieux Ginkgo biloba gigantesque, haut de 25 mètres et dont le tronc fait trois mètres de circonférence trône à l'entrée principale.
L'architecture des cinq serres, datant de la fin du XIXe siècle, est fascinante et, en entrant, on se sent transporté vers des contrées lointaines. Par exemple, on a l’impression d’être en Afrique en visitant la serre du Sahel avec son sable au sol, sa chaleur sèche et ses baobabs.
Parmi les différentes variétés exotiques cultivées dans les serres, on trouve des orchidées, des cypripediums, communément appelés sabots de Vénus, des phalaenopsis en forme de papillon, des tapeinochilos ananassae et des thunbergia mysorensis. Les azalées disposent d'un pavillon à elles seules, tandis que les bananiers à la floraison étrange et les hibiscus poussent dans la serre tropicale. Le niaouli, arbuste de la famille des Myrtaceae dont l'essence entre dans la composition d'un liquide antiseptique et cicatrisant, se trouve dans la serre de la Nouvelle-Calédonie. Il existe également de nombreuses variétés de plantes grasses, dont l'agave, l'aloès, l'euphorbe, des cactus et des plantes insectivores.
En sortant, on découvre l'espace mosaïculture avec des escargots de différentes formes et tailles et la collection de broméliacées aux couleurs vives. Il y a aussi les potagères, ces plantes aromatiques et médicinales qui font l'objet de conférences. Le dimanche après-midi, des visites guidées sont organisées pour apprendre à cultiver les plantes chez soi. Il y a aussi souvent des expositions.
Le palmarium, une cathédrale végétale - En hiver, cette immense construction de verre et de métal avec son dôme central surélevé est l'un des endroits les plus chauds de Paris. Vous pouvez vous promener sous les immenses palmiers, les arbres et arbustes subtropicaux et tropicaux, ou vous asseoir et écouter le gargouillis de l'eau ou le chant des oiseaux exotiques. Les étangs sont remplis d'énormes poissons, dont des carpes japonaises géantes.
C'est un lieu magique et enchanteur en toute saison, mais idéal pour échapper au froid de l'hiver. Au printemps, en revanche, il est agréable de se promener dans les prairies, au milieu des tapis de crocus, avec le parfum des hamamélis en fleurs et des clématites grimpantes.
Fontaines - Comme dans tous les parcs parisiens, on trouve plusieurs fontaines. Ainsi, à l’extrémité de la pelouse centrale du jardin, les deux escaliers menant au palmarium sont ornés d'une fontaine dite des Bacchantes ou du Triomphe de Bacchus, œuvre du sculpteur Dalou. Le médaillon représente Bacchus offrant une grappe de raisin à une jeune fille, tenue par les épaules par une femme debout derrière elle. Derrière Bacchus se trouve un autre homme et les quatre personnages sont très joyeux, comme dans une vraie bacchanale.
Sur le côté de la place près de l'entrée de l'hippodrome se trouve une fontaine de style Art déco construite en 1926 par le sultan Lamourdedieu. Elle représente quatre jeunes femmes presque nues, rieuses, soutenant la vasque d'où jaillissent plusieurs minces jets d'eau. Elle s'appelle Fontaine de l'Amour, l'éveil à la vie.
Jardin des Poètes
Avenue du Général Sarrail
Métro : Porte d’Auteuil
Ce jardin élégant et un peu caché, parsemé de rochers portant des plaques avec des vers de poètes français dédiés à la nature, a été créé en 1954. Certains poètes, dont Victor Hugo, ont leur buste au sommet d'une colonne. Il y a des vers de Verlaine, de Mallarmé, de Lamartine, de Boileau et bien d'autres encore. Il y a des poèmes d'anthologie et des œuvres moins connues qui révèlent des aspects méconnus des poètes contemporains. Voici par exemple les vers d'Arthur Rimbaud : « Les tilleuls sentent bon dans les bons soirs de juin ! / L'air est parfois si doux, qu'on ferme la paupière;/ Le vent chargé de bruits, la ville n'est pas loin / A des parfums de vigne et des parfums de bière… » Par beau temps, cet espace fleuri et ombragé est très agréable pour une promenade qui vous permettra de découvrir, outre les magnifiques vers, de nombreux arbres et arbustes intéressants.
Pour rester dans le domaine littéraire, au nord du square des Poètes, de l'autre côté de l'avenue du Maréchal Franchet, se trouve une place avec une fontaine dédiée au grand écrivain russe Lev Tolstoï. La fontaine est composée de trois bassins hexagonaux emboîtés les uns dans les autres comme des poupées russes, surplombés d'une sculpture représentant une femme nue tenant un enfant sur son épaule.
Tenniseum Roland Garros
2, avenue Gordon-Bennet
Métro : Porte d’Auteuil
Les courts de tennis de Roland Garros sont célèbres pour accueillir chaque année un tournoi international au mois de mai. Une autre attraction de ce site est l'immense espace blanc qui abrite un musée. Des objets et des documents d'intérêt historique, artistique et scientifique liés à l'histoire du tennis en France sont rassemblés et conservés de manière ordonnée et chronologique.
L’exposition commence par la protohistoire du tennis, c’est-à-dire le jeu de paume, décrit en détail par un moine en 1550. On passe ensuite à la période où l'utilisation de la raquette a été introduite, avec là aussi une sélection d'objets importants dont un recueil de nouvelles et de témoignages d'intérêt historique. On arrive ensuite au XXe siècle, lorsque les règles de ce sport ont commencé à être codifiées au niveau international, qu'il se joue en simple ou en double, qu'il s'agisse du renvoi de la balle ou autre. Cette salle utilise également des instruments modernes, des écrans sont à disposition des personnes qui désirent revivre les matchs qui ont marqué l'histoire.
Petite Ceinture Désaffectée
Entre la gare d’Auteuil et la gare de la Muette
Métro: Porte d’Auteuil, La Muette
La Petite Ceinture Désaffectée est une ligne de chemin de fer qui a été ouverte en 1854 et qui reliait trente-six gares de banlieue, transportant passagers et marchandises. Elle a été fermée en 1934 et la voie a été achetée en grande partie par la Direction des espaces verts et en petite partie par le métro. Dans le passé, il était interdit d'utiliser la voie pour se promener mais aujourd'hui certains tronçons sont praticables à pied. L'accès à cette section se fait par le boulevard de Montmorency ou par le boulevard Beauséjour. En marchant, on peut admirer la nature environnante qui change au fil des saisons. D'autres tronçons aménagés se trouvent dans le XVe arrondissement, entre la rue Saint-Charles et la rue Olivier-de-Serres ; dans le XVIIe, de la rue du Colonel Manhès au square Boulay-Level ; dans le XVIIe, du jardin du Ruisseau à la gare d'Ornano.
Hameau Boileau
38, rue Boileau
Métro : Michel-Ange-Molitor
En 1685, lorsque l'écrivain Nicolas Boileau-Despréaux y acheta une petite maison à la façade recouverte de vignes, il n'y avait pas beaucoup d'autres bâtiments. Après la mort de son ami Racine, qui lui rendait souvent visite, Boileau vendit sa maison. Mais ce n'est qu'en 1838, lors du lotissement de la propriété, que de nombreuses maisons commencèrent à être construites, dans des styles très différents : rustiques, néoclassiques ou avec des poutres apparentes, comme celle qui porte la plaque du nom de l'écrivain, devenu celui du hameau.
Aujourd'hui, le Hameau Boileau est une oasis de verdure, un véritable paradis. Au numéro 40 de la rue Boileau se trouve un splendide édifice construit en 1907 par Richard et Audiger, à caractère mozarabe. Au numéro 62, en revanche, se trouve un bâtiment couvert de céramiques blanches, œuvre de l'architecte vietnamien Vo Thanh Nghia.
Au numéro 44 de la rue Molitor, toute proche, se trouve l'église Saint-François de Molitor, dont la forme en amande symbolise la gloire de Dieu. Le bâtiment moderne présente une grande pureté de formes et une harmonie de couleurs. La paroi vitrée laisse entrer beaucoup de lumière.
Laboratoire Eiffel - Au numéro 65 de la même rue se trouve le Laboratoire Eiffel, près de la station de métro Exelmans. Il était utilisé pour expérimenter des techniques dans les domaines de l'aéronautique, de l'automobile et de la construction. L'une des machines les plus impressionnantes est une grande soufflerie, machine à émettre de l'air sous pression pour divers procédés industriels, qui fonctionne encore aujourd'hui et simule les effets du vent et de l’air sur divers prototypes.
Musée Albert Kahn
10-14, rue du Port
Métro : Porte-de-Saint-Cloud
La maison d'Albert Khan abrite aujourd'hui le musée du banquier et philanthrope qui, à la fin du XIXe et au début du XXe, avait financé des expéditions photographiques et cinématographiques proches et lointaines. Les fameuses « Archives de la Planète », des photos en noir et blanc et en couleur prises en France et dans le monde entier, y sont conservées. Ces photos sont présentées en alternance lors des nombreuses expositions temporaires, ce qui permet aux visiteurs de découvrir, par exemple, la Bretagne en couleurs au début du XXe siècle, la Macédoine à la veille de la Seconde Guerre mondiale et bien d'autres choses encore. Des films historiques sont également proposés.
Le merveilleux jardin qui se trouve devant est composé d'une reconstitution miniature d'une forêt vosgienne, de la maison d'enfance de Kahn, d'une forêt « bleue » en raison de la couleur des aiguilles d’épicéa, d'un jardin japonais avec des cerisiers en fleurs au printemps, de petits ponts rouges et d'un village ainsi que d'un jardin à l'anglaise et d'un jardin à la française.
Porte de Saint-Cloud – La porte de Saint-Cloud, au sud du parc, dans le quartier des stades, est l'une des entrées de la capitale. Au centre de la butte de la place qui lui fait face se trouvent deux fontaines jumelles, œuvre du sculpteur Landowski réalisées en 1936. L'une a été baptisée La Seine apportant à Paris les richesses de la terre, l'autre Paris ville d'art et de travail. Elles se composent de deux grandes colonnes de dix mètres de haut, couvertes de bas-reliefs et placées sur quatre marches circulaires au centre d'un bassin. Les bas-reliefs représentent les travaux des champs et les joies de la nature. Les masques de bronze, quant à eux, représentent les plaisirs de l'art et de la galanterie. De nuit, les fontaines sont particulièrement belles.