XV Arrondissement - Parigi Controcorrente 2020

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C'est dans cet arrondissement que se trouve le plus haut bâtiment de la capitale, la Tour Montparnasse qui donne un air new-yorkais à Paris. Située aux numéros 1 à 17 de la rue de l'Arrivée, elle mesure 210 mètres de haut, compte cinquante-huit étages et a été construite en 1973 par les architectes Baudoin, Cassan, de Marien et Saubot. Vingt-sept ascenseurs portent les visiteurs au sommet en moins de quarante secondes et des panneaux d'orientation sont placés sur le bord de la terrasse pour permettre de localiser les monuments, les rues et les jardins de Paris. Un petit escalier conduit les plus courageux sur le toit, balayé par les vents.
 
C'est aussi dans cet arrondissement que l'on trouve la plus longue rue de la capitale, la rue Vaugirard. C’est une rue intéressante en raison des nombreux bâtiments atypiques qui la bordent. Au numéro 95, par exemple, se trouve un immeuble Art nouveau, conçu par l'architecte Glaize, avec un curieux bow-window de verre et de métal sur toute la hauteur de la façade. On dirait un insecte perché entre les balcons. Au numéro 131 de la rue se trouve la Villa Garnier, œuvre de Léon Madeline, qui est un ensemble de deux bâtiments remarquables alliant classicisme et innovation. Au numéro 226 de la rue Vaugirard, le ton change. C'est là que se trouvait l'hôtel du Soleil d'Or où les partisans du révolutionnaire Babeuf avaient comploté la conspiration de Grenelle en 1796. La conspiration était dirigée contre le Directoire, jugé trop faible envers les royalistes et trop sévère envers les partisans de la république. Le groupe fut ensuite dissous par Napoléon et Babeuf fut condamné à mort avec ses camarades.
 
C'est dans cet arrondissement que se trouve le coin new-yorkais, représenté par les gratte-ciels du Front de Seine. L'ensemble a été construit dans les années 1970 par différents architectes, dont Lopez et Pottier. Il compte une vingtaine de tours d’une centaine de mètres de haut et reliées par des passerelles. Elles répondent à une nouvelle conception de la société et à une nouvelle règle d'urbanisme. La tour Cristal brille comme un diamant et la tour Reflets a des vitres qui changent de couleur selon l'heure de la journée... Elles sont particulièrement belles de nuit lorsque, grâce à l'éclairage, elles se reflètent dans la Seine.

Maison de la culture du Japon
101bis, quai Jacques-Chirac
Métro : Bir-Hakeim
 
Le bâtiment de verre en forme arrondie a été construit en 1996 par les architectes Masayuki Yamanaka et Armstrong. Il dispose d'une riche bibliothèque avec des dizaines de milliers de livres, de magazines et de journaux japonais mis à la disposition des lecteurs dans une salle donnant sur la Seine. Des séminaires, des conférences et de nombreuses expositions d'art sont organisés dans la salle du rez-de-chaussée.

Île aux Cygnes
Pont de Grenelle – Pont de Bir-Hakeim
Métro : Bir-Hakeim
 
En 1827, cette île était la digue du port fluvial de Grenelle et servait de point d'appui aux trois ponts de la gare fluviale où les marchandises étaient déposées. Aujourd'hui, c'est un espace vert entièrement entouré d'eau. Son nom rappelle l'existence d'une petite île sur la Seine, où Louis XIV avait fait mettre ses cygnes importés de Scandinavie. La surface de l'île ne fait que onze mètres de large, tandis que sa longueur s'étend du pont de Bir-Hakeim, au nord, jusqu’au pont de Grenelle au sud, sur environ un kilomètre. L'allée qui la longe est bordée d'arbres de différentes espèces et constitue une belle promenade. On y trouve également de nombreux bancs. L'île comprend un modèle réduit de la statue de la Liberté de New York. Les deux autres exemplaires se trouvent au Jardin du Luxembourg et au Musée des Arts et Métiers.
 
Le long du quai de Grenelle, à mi-chemin entre les deux ponts, se trouve un espace vert vallonné dédié au compositeur hongrois Béla Bartók. Il est situé au milieu des immeubles du Front de Seine et abrite une fontaine monumentale offerte par la Hongrie à la ville de Paris. Ses jets d'eau jaillissent de nombreuses aiguilles d'acier encastrées dans un socle en mosaïque.

Parc André-Citroën
2, rue de la Montagne-de-la-Fage ; 2 rue Cauchy
Métro : Javel-André Citroën
 
En 1915, l'industriel André Citroën avait installé une usine sur ce site pour fabriquer des grenades pour l'armée. Une fois la guerre terminée, l'usine a été reconvertie pour produire des voitures. Suite à sa fermeture en 1972, il a été décidé de transformer une partie de la surface libre en espace vert. Le parc a été conçu par les architectes Clémente et Provost. Il s'ouvre en pente sur la Seine et s’étend jusqu'à la rue Saint-Charles. L'ensemble de l'espace est conçu autour de l'élément aquatique. Cascades, jeux d'eau, rigoles et jets ornent le jardin Noir, péristyle d'eau au centre des serres. Ordre et désordre, nature asservie et nature libre, plantes cultivées et plantes sauvages ou encore présent et passé cohabitent... Il y a le jardin blanc, le jardin noir, le jardin des métamorphoses, le jardin des ombres, le jardin en mouvement, le jardin sauvage et les jardins sériels. Ils ont tous un thème commun, qui peut être une couleur, un astre, un métal, un jour de la semaine...
Des expositions sont souvent organisées dans l'orangerie.
Outre la grande variété de fontaines du parc, il en existe une curieuse de l'autre côté de la rue Balard, sur la place dédiée à Jean Cocteau. Réalisée en 1981 par le sculpteur Chevalier, elle a été rendue célèbre par un film d'Alain Resnais. Elle est connue sous le nom de Fontaine des Polypores car sa forme ressemble à ces champignons qui poussent les uns sur les autres le long des troncs d’arbres.     
 
Survol de la ville en ballon - Par beau temps, une montgolfière décolle tous les quarts d'heure depuis le quai André-Citroën. Sa nacelle peut accueillir un maximum de trente personnes et s’élève jusqu’à 150 mètres d’altitude. L'escale de dix minutes offre une vue magnifique sur la ville. Une aventure à la Jules Verne, mais effectuée en toute sécurité.

Église Saint-Christophe-de-Javel
28, rue de la Convention
Métro : Javel
 
Le style du bâtiment est traditionnel mais des matériaux très modernes ont été utilisés pour sa construction. En effet, son constructeur l'architecte Besnard a utilisé la technique du béton armé moulé qu’il avait inventée. La préfabrication avait aussi l'avantage d'éviter le chômage hivernal des maçons, puisque les différents éléments architecturaux étaient coulés dans des moules, puis amenés sur le chantier et assemblés. Les murs étaient ensuite recouverts d'éléments décoratifs réalisés par des artistes. Dans les étages inférieurs, le monde humain est représenté, tandis qu’à l'étage supérieur il s’agit du monde divin. Une peinture murale de 300 mètres carrés raconte l'histoire de saint Christophe, patron des voyageurs. Autrefois, les voitures étaient amenées de l'usine Citroën, toute proche, pour être bénies. Les interventions miraculeuses de saint Christophe à l'égard des automobilistes et des conducteurs de véhicules en général sont peintes sur la façade. À l'intérieur, les grands vitraux laissent entrer beaucoup de lumière et au centre se trouvent une croix et un médaillon symbolique. Les fresques représentent des personnages contemporains entourés de symboles de la vie moderne : trains, bateaux à vapeur, avions, voitures... Une statue du saint tenant l'enfant Jésus, réalisée par Pierre Vigoureux, est également réalisée en béton armé.
L'église a été financée en partie par les ouvriers qui ont payé la contrepartie du coût par une étoile dorée au plafond ou par une portion de vitrail.
Une autre église innovatrice en ce qui concerne l'utilisation des matériaux et la construction se trouve au numéro 1 de la place de Cardinal Amette (métro Dupleix), au nord-ouest de l’église précédente. Elle est dédiée à saint Léon et sous son revêtement de briques, il y a du béton armé. Elle a été construite par Émile Brunet en 1933 dans un style néo-gothique. Les mosaïques des murs racontent la vie légendaire de Léon le Grand qui avait sauvé Rome d'Attila et des Vandales. Les chapiteaux présentent des motifs de coquillages, de blé et de raisin. Une belle balustrade en fer forgé suit la ligne ondulée de la galerie et porte le symbole de la croix. La coupole mesure 27 mètres de haut et derrière le maître-autel se trouve la chapelle de la Vierge. Elle est liée à une légende selon laquelle Marie aurait rendu à Léon la main qu'il s’était coupée pour se punir d'un péché.

Un transatlantique au boulevard Victor
3-5, boulevard Victor
Métro : Balard
 
Pierre Patout est un architecte qui a participé à la construction de trois paquebots : l'Île de France, l'Atlantique et le Normandie. En 1935, après avoir achevé l’aménagement intérieur du Normandie, il se consacra à la construction d’un immeuble en forme de proue de navire, dans le style des années 1930. Patout exploita au maximum les quatre-vingt-dix mètres de longueur et les dix mètres de largeur du bâtiment. Sa connaissance de l'architecture navale lui permit également de configurer le bâtiment en forme de bateau à vapeur.
 
Une petite Canary Wharf - En 1989, entre les numéros 7 et 9 de la rue Leblanc, l'architecte Cacoub construisit trois bâtiments aux façades en miroir. Ils forment le complexe Ponant et les verres-miroir qui brillent au soleil s'étendent sur trente mille mètres carrés. Les bâtiments sont à la fois modernes et traditionnels et représentent une synthèse entre la recherche esthétique et les limites fonctionnelles, entre la technologie avancée et la préservation de la relation de l'homme avec l'espace qui l'entoure. Ils représentent, selon les termes de l'architecte, un « espace de transition où l'homme se retrouve et se revitalise ».
Un peu plus loin, au numéro 20 de la rue Leblanc se trouve l'hôpital européen Georges Pompidou, construit en 1999. Œuvre de l'architecte Zublena, c'est un bâtiment d'une grande qualité esthétique, auquel le choix des matériaux et l'agencement des espaces confèrent une grande luminosité.  

Parc des Expositions Porte-de-Versailles
1, Place de la porte de Versailles
Métro : Porte de Versailles
 
Ce parc, dont les premiers bâtiments datent de 1923, est le plus grand espace d'exposition de France. Plusieurs salons ont lieu tout au long de l'année et chacun peut choisir selon ses propres intérêts. Il y a par exemple le salon de l'Agriculture, le salon mondial du Tourisme, le salon du Cycle, le salon de l'Auto, ou encore le salon du Vin.
À l’occasion du salon de l'Agriculture, le monde agricole se déplace à Paris. C'est un événement qui permet de connaître les cultures des différentes régions, de faire des réflexions sur la qualité des aliments et de s'informer sur les nouvelles technologies et les sources d'énergie. Le pavillon qui attire le plus de visiteurs est celui des animaux de la ferme. Il y a des vaches, des taureaux, des cochons ou encore des poules avec leurs poussins... Il est amusant de se retrouver parmi les odeurs de la campagne, des meuglements et des gazouillis en plein milieu des immeubles de la capitale...

La Ruche
2, Passage Dantzig
Métro : Porte de Versailles, Porte de Vanves, Convention
 
Pour aider les jeunes artistes sans ressources, le sculpteur Alfred Boucher acheta un terrain doté d’arbres centenaires au milieu duquel il fit installer le Pavillon des vins, de forme octogonale, récupéré de l'Exposition universelle de 1902. Il l'appela Ruche, car les ateliers sont disposés comme des ruches autour du bel escalier en colimaçon, et il comparait les artistes qui y travaillaient à des abeilles. Les deux cariatides situées de part et d'autre de la porte d'entrée proviennent du pavillon des femmes de la même exposition.
Parmi les occupants célèbres de la Ruche, on trouve Zadkine, Modigliani, Chagall, le poète Cendrars, Max Jacob, Rousseau et Soutine. Ce dernier avait acheté la carcasse d'un bovin à l'abattoir et l'avait placée dans son atelier car il devait peindre un bœuf dépecé et avait besoin d'un modèle. Au bout de quelques jours, l'animal dégagea une odeur si nauséabonde que les autres locataires voulurent le chasser.
Aujourd'hui, le bâtiment abrite des dessinateurs humoristiques, des vidéastes et des graphistes new tech, c'est-à-dire des artistes de l'ère moderne. Sauvé de la démolition grâce à l'écrivain et homme politique André Malraux, il est aujourd'hui inscrit aux monuments historiques. Il n'est visible que de l'extérieur, mais la vue du bâtiment d'origine au milieu des arbres centenaires du jardin vaut vraiment le détour. Plusieurs sculptures réalisées dans cet atelier sont exposées dans les jardins des maisons environnantes.  
 
Notre-Dame de la Salette – Au numéro 27 de la rue de Dantzig, située à proximité, se trouve une étonnante église en plan circulaire, dont le dôme est soutenu par seize piliers avec des vitraux étroits présents sur toute la hauteur de la coupole. La paroisse est confiée à la congrégation de Saint-Vincent-de-Paul, fondée après l'apparition de la Vierge Marie sur la montagne de La Salette, dans les Alpes, en 1846. Le nom de l'église provient de ce lieu.  

Parc Georges Brassens
2, place Jacques-Marette,
Métro : Convention, Porte-de-Vanves
 
Il y avait autrefois dans cette région un vignoble où le célèbre vin Clos des Morillons et le pinot noir étaient produits. Puis, il y eut les abattoirs de Vaugirard. Le parc a été créé en 1984 et certains éléments visibles aujourd’hui rappellent le passé, comme par exemple les deux têtes de taureaux placées sur des stèles à l'entrée, œuvre du sculpteur Caïn. Les pavillons où se trouvait l'administration, le clocher et les structures métalliques du marché aux chevaux sont également des vestiges. Devant le bâtiment où se tenaient les ventes aux enchères et d'où s'élève le clocher se trouvent plusieurs bassins, un petit et rond avec des jets d'eau et un autre plus grand, incurvé, où plongent les canards. Près des auvents de la rue Brancion se trouve une tête de poulain ainsi que le buste du docteur Decroix qui incitait les Parisiens à manger de la viande de cheval. Aujourd'hui, un marché de livres anciens et d'occasion se tient le week-end sous ces auvents. On y trouve des livres d'art, de poésie, de voyage, de littérature, d'histoire et de science, introuvables ailleurs.
Certaines allées portent le nom de chansons de Brassens et il y a aussi son buste. Parmi les manifestations organisées en souvenir du temps jadis, il y a les vendanges, qui ont lieu à la mi-septembre. Environ trois cents bouteilles de Clos des Morillons étaient produites. Le premier week-end d'octobre, en revanche, c'est la fête du miel, également récolté par les écoliers dans les onze ruches bourdonnantes installées à côté de la roseraie. Pour les malvoyants, il y a le jardin des senteurs avec une grande variété de plantes odorantes, médicinales et aromatiques, dont le romarin, la camomille, l'armoise, la sauge, la lavande, le thym, la menthe et l'origan. Les noms des plantes sur les planches sont également écrits en braille.
Les autres entrées du parc se font par la rue des Périchaux ou par le numéro 36 bis de la rue des Morillons. Devant le numéro 87 de la rue Brancion, où se trouve également une entrée du parc, se trouve un théâtre de marionnettes couvert, appelé théâtre de marionnettes du parc George Brassens.
 
Fontaines fleuries - Au sud du parc dédié à Brassens, de part et d'autre du boulevard Lefebvre, se trouvent le square des Périchaux, où se trouvait autrefois le vignoble qui lui a donné son nom, et le square du Docteur Calmette.  
Ce dernier a été aménagé au début des années 1930 et les deux fontaines, qui contenaient autrefois de l'eau, sont aujourd'hui remplies de fleurs colorées. Celle de l'angle sud-est, dédiée au printemps, est l'œuvre du sculpteur Manaut. Elle représente trois nymphes nues dans une attitude de séduction. Celui de l'angle sud-ouest, en revanche, connu sous le nom de Pastorale, est l'œuvre du sculpteur Privat et représente deux jeunes filles en train de jouer avec un mouton.   

Église orthodoxe de la Présentation de la Vierge
91, rue Olivier de Serres
Métro : Convention
 
De nombreuses personnes ayant quitté la Russie après la révolution de 1917 étaient venues s'installer dans ce quartier, où elles construisirent des édifices religieux. Parmi ceux-ci, l'église de la Présentation de la Vierge.
Située derrière la façade d'un édifice, à proximité du Parc des Expositions de la Porte de Versailles, elle possède un charme tout particulier. Elle occupe le rez-de-chaussée d'un ancien atelier au fond d'une cour. L'intérieur est intime et chaleureux avec, comme dans toutes les églises d'influence orientale, une cloison séparant le clergé des fidèles, une iconostase surmontée de statues, d’icônes et d’une architrave où sont suspendues des lampes votives. L'atmosphère est intime et recueillie tandis que l'office religieux est magnifique. Pendant les services, une odeur d'encens se répand, ce qui, avec la lumière des cierges rouges, rend l'ensemble très suggestif.
À côté de l'église de la Présentation de la Vierge, au numéro 5 de la rue Pétel, se trouve une autre église orthodoxe à la décoration intérieure très chaleureuse. Il s'agit de l'église des Trois-Saints-Docteurs-et-Saint-Tikhon.

Château Violet  
Place Violet
Métro : Félix-Faure
 
Jusqu'en 1820, il s'agissait d'une zone rurale appelée Grenelle. Puis, peu à peu, une nouvelle ville s'y est développée, sous le nom de Beaugrenelle. Le Château Violet est l'ancienne résidence de Léonard Violet, fondateur de la commune, dont il suivit également le développement d'un point de vue administratif, jusqu'à ce qu'il dût vendre le château et partir en 1860, suite à un revers de fortune. Le parc qui l'entoure est devenu alors un espace public. Aujourd'hui, le château se trouve dans la cour des pompiers, territoire interdit, mais on peut l'apercevoir depuis le square Violet tout proche.
 
Le « style nouille » - Au sud de l'église Saint-Jean-Baptiste de Grenelle, toute proche, se trouve la place Étienne-Pernet, sur laquelle se dresse, au numéro 24, une maison à la façade très décorée et originale, aux lignes douces et arrondies, dans un style qui lui a valu le surnom de « nouilles ». Un artichaut est représenté au-dessus d'une porte-fenêtre et des feuilles de bananier au-dessus d'une petite fenêtre. L'architecte qui l'a construite en 1905 est Alfred Wagon.
Au-dessus de la porte du numéro 40 de la rue Félix Faure, toute proche, se trouve un curieux bas-relief avec des branches d'arbres et deux personnages dans la partie supérieure alors que plus bas est représenté le visage souriant de l'auteur. Il semble avoir voulu nous mettre en garde contre les dangers de la flatterie. C'est le sculpteur Paillet qui l'a réalisé et placé sur cet immeuble de 1907, construit par les architectes Audiger et Richard.    
En descendant la rue des Entrepreneurs, on arrive au square Saint-Lambert, du nom de l'église voisine. Au centre de pelouses symétriques se trouve un grand bassin circulaire, surmonté d'une terrasse en forme d’éventail avec de puissants jets d'eau au centre. La forme du bassin reproduit celle des anciennes cuves de l'usine à gaz qui se trouvait à cet endroit.  

Église de Notre-Dame-de-l’Arche-d’Alliance
81, rue d’Alleray
Métro : Vaugirard, Convention
 
C'est l'un de ces bâtiments que l'on aime ou que l'on déteste, sans solution intermédiaire. Ici nous sommes vraiment très loin de la tradition millénaire de construction d'édifices religieux ! L'église a été consacrée en 1998 et sa forme cubique, revêtue de bois et de résine, a été conçue par le cabinet Architecturestudio. Elle repose sur douze colonnes, qui symbolisent les douze apôtres, qui la font paraître suspendue au milieu du jardin. Cette église catholique est dédiée à l'arche de l’alliance qui, selon la Bible, était un coffre en bois plaqué d'or qui avait suivi les Israélites lors de leurs pérégrinations dans le désert. Lors de l'inauguration du temple de Salomon, elle contenait les Tables de la Loi. Au centre de l'église se trouvent le baptistère, qui reçoit la lumière du puits de lumière. L'édifice est entouré d'un jardin public et d’une résille métallique qui ressemble à un échafaudage, mais qui, selon ses créateurs, sert de transition avec son environnement. Le clocher latéral est un cylindre de tubes d'acier de 37 mètres de haut. Il comporte quatre plates-formes en forme de disque et la cloche se trouve au-dessus de la plus haute.

Musée de la Poste
34, boulevard de Vaugirard
Métro : Montparnasse, Pasteur, Falguière
 
On peut aussi reconstituer l'histoire d'un pays à travers l'histoire de ses moyens de communication comme les lettres et les timbres. En France, le système d'affranchissement et de distribution du courrier a été adopté en 1848. Les onze salles du musée retracent cinq siècles d'histoire et on peut voir d'anciennes cartes de routes des diligences, les relais de poste créés sous le règne de Louis XI, ainsi que les « bottes de 7 lieues » utilisées par les postillons chargés de transporter lettres et colis d'un relais à l'autre, distants justement de 7 lieues. En 1653, Jean-Jacques Renouard de Villayer mis en place un système de boîtes aux lettres qu’il fit installer contre les murs des maisons aux principaux carrefours de la capitale. En 1780, on en comptait déjà plus de cinq cents. Villayer avait également imaginé une carte de paiement, ancêtre du timbre-poste, que l'expéditeur d'une lettre devait acheter. Le premier timbre-poste a été imprimé en janvier 1849.
 
Une reconstitution de l'assaut du Courrier de Lyon est exposée dans le musée et on peut voir aussi des calendriers, les premières cartes postales, d'anciennes boîtes aux lettres, des maquettes de diligences postales et les premiers bureaux ambulants mis en place en 1844 sur la ligne de chemin de fer Paris-Rouen. Le fonctionnement de la poste pneumatique, dont les tubes à air comprimé étaient installés dans les égouts, est illustré, ainsi que celui de la poste aérienne. Si vous prenez place sur un siège, vous pourrez écouter la voix de Saint-Exupéry racontant un atterrissage d'urgence. Ceux qui le souhaitent peuvent également se familiariser avec les signaux de communication télégraphique.

Église Saint-Séraphin-de-Sarov
91, rue Lecourbe
Métro : Volontaires, Vaugirard
 
La rue Lecourbe est une rue commerçante très animée avec un magnifique marché. Passé la porte cochère du numéro 91, on se retrouve dans une cour pavée, bordée d'arbres et avec une végétation quelque peu sauvage. Au fond se trouve un petit bâtiment en bois construit autour d'un arbre, surmonté d'un dôme bleu en forme d'oignon et d'une croix. Il s'agit d'une église orthodoxe construite en 1974 et dédiée au moine russe Séraphin, mort au monastère de Sarov en 1833 et canonisé en 1903.
Les peintures des murs ont été réalisées par plusieurs iconographes russes émigrés à Paris, dont la religieuse Maria Skobtsova, morte en 1945 dans un camp de concentration pour avoir aidé des Juifs à se sauver. Maria était une femme de la noblesse russe venue à Paris en 1923 après avoir été politiquement active avec Trotsky et la gauche radicale. Elle a été canonisée en 2005. C’est elle qui a réalisé l’icône de l'Ange à l'encensoir d'or.

Cathédrale des Trois-Saints-Docteurs – Non loin de cette église, au numéro 5 de la rue Pétel, se trouve la cathédrale du Patriarcat de Moscou, inaugurée en 1931 dans un bâtiment qui avait une autre vocation et qui, aujourd'hui encore, ne présente aucun signe extérieur d'édifice religieux. Après la révolution, elle est restée liée à Moscou et est dédiée à saint Basile, saint Grégoire et saint Jean Chrysostome. Les trois saints docteurs. La cathédrale abrite l'icône miraculeuse de la Vierge d'Iverie, trouvée chez un antiquaire de la capitale. Les icônes et les peintures murales sont l'œuvre de moines et de peintres, dont Léonide Ouspensky, fondateur de la Théologie de l’icône selon laquelle les fidèles ne vénèrent pas les images elles-mêmes, mais ce qu'elles représentent. L'icône de la Mère de Dieu est une copie de l'original, trouvé sur le Mont Athos.

Musée Pasteur (actuellement fermé pour rénovation, contrôler la date de réouverture)
25, rue du Docteur-Roux
Métro : Pasteur ou Volontaires
 
Dans l'histoire de la biologie, le nom de Louis Pasteur marque une étape fondamentale dans la connaissance des problèmes de la vie. Il est le créateur de la microbiologie et a également donné naissance à la bactériologie. Il avait commencé son activité scientifique en tant que chimiste, s'intéressant à la fermentation et découvrant ainsi que certains organismes vivants, les microbes, pouvaient être à l'origine de certaines maladies. Il fit son premier test avec la fièvre charbonneuse et il réussit à en atténuer les effets grâce à un vaccin. La lutte contre la rage fait aussi partie de ses grandes réussites. Le scientifique avait fait aménager un appartement à l'intérieur de l'Institut pour lui et pour les patients en attente d'un traitement contre la rage. Cet appartement, avec ses meubles de valeur et ses beaux objets personnels a été transformé en musée en 1936. On y trouve son portrait, les distinctions et les cadeaux qu'il a reçus, dont un vase transparent avec des silhouettes de microbes et de larves incrustées dans les parois. À côté, il y a une salle où sont conservés ses instruments scientifiques. On peut y voir, entre autres, son dernier microscope et un fac-similé de la page du journal de laboratoire contenant le récit de la première vaccination contre la rage.
Au-dessous de l'appartement se trouve la chapelle funéraire, avec des mosaïques de style byzantin représentant les découvertes de Pasteur.

Musée Bourdelle
18, rue Antoine-Bourdelle
Métro : Montparnasse ou Falguière
 
Le sculpteur Bourdelle s'était installé dans cette maison en 1885 et y est resté jusqu'en 1929. Après sa mort, la maison a été transformée en musée. Il abrite environ cinq cents œuvres en marbre, en bronze et en plâtre. Certaines comme le cheval de bronze monumental se trouvent dans le jardin, parmi les roses, où Bourdelle aimait se promener. On y trouve aussi la Vierge à l'Offrande, haute de six mètres, dont le visage présente les traits de Cléopâtre, la seconde épouse de Bourdelle. Dans les salles intérieures sont exposées de grandes œuvres en bronze et de petites sculptures disposées sur des meubles anciens. Il y a les plâtres, qui sont les prémices des bronzes ultérieurs, dont l’œuvre du Monument au général Alvéar, commandée par le gouvernement argentin. Les sculptures de Bourdelle ont des poses hiératiques et des formes qui font référence à la sculpture grecque. Héraklès archer en est un exemple.
Parmi les œuvres de Bourdelle à Paris et ailleurs, on peut citer les bas-reliefs d'inspiration mythologique qui ornent la façade du théâtre des Champs-Élysées et la frise du théâtre de Marseille. Le sculpteur a également exécuté une série de visages de Beethoven, musicien qu'il affectionnait tout particulièrement.



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