XIII Arrondissement - Parigi Controcorrente 2020

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Cet ancien quartier ouvrier abrite aujourd'hui une importante communauté chinoise. C'est pourquoi il est particulièrement intéressant de s'y rendre en janvier ou février, à l'occasion de la célébration du Nouvel An. Les bâtiments et les établissements publics sont décorés de manière festive et des défilés sont organisés le week-end avec de longs dragons en papier et des personnes en costumes traditionnels. Les cortèges sont accompagnés par le son des tambours et des gongs, auxquels s'ajoute le bruit joyeux des pétards qui explosent. C'est également là que se trouve la première église construite pour la communauté chinoise, Notre-Dame de Chine, dont l'entrée se trouve au numéro 20 du passage Saint-Hippolyte. Il s'agit d'une église catholique dont l'intérieur s'organise en spirale autour de l'autel. Des symboles chrétiens et chinois s'y mêlent, ainsi que ceux évoquant le yin et le yang. Les matériaux de construction font référence à la terre, à l'eau, à la vie et à l'esprit.  
 
Parmi les points forts de l'arrondissement citons le pittoresque quartier de la Butte-aux-Cailles, la Bibliothèque nationale de France, les manufactures Gobelins, mais aussi la villa située au numéro 24 bis du boulevard Masséna, construite en 1924 par Charles Edouard Jeanneret Gris, dit Le Corbusier. Baptisée Maison Planeix, du nom du maître d'ouvrage, elle confirme les recherches menées depuis toujours par l'architecte sur les matériaux, leur souplesse et l'agencement des espaces intérieurs. Au numéro 86 de la rue Regnault se trouve un immeuble de 1976, conçu par Jacques de Brauer pour abriter des bureaux. Pour cela, il a pris en compte non seulement l'aspect fonctionnel mais aussi la luminosité intérieure. Il a ainsi imaginé une double paroi vitrée très originale, avec une climatisation et des pare-soleils en verre ondulé intégrés.  

Les espaces verts sont nombreux dans cet arrondissement, notamment la place Souham, au sud de la Pitié-Salpêtrière. Elle abrite en son centre une fontaine très originale composée de trois grandes sphères en acier inoxydable coupées en deux puis assemblées en quinconce. L'eau jaillit de l’intérieur et, en descendant, se mélange à l'eau des jets.

Un autre espace vert important est le Parc de Choisy, créé en 1937, à une époque de renouveau dans l'art des jardins.
Il présente une architecture typique de l'époque, avec des espaces ouverts alternant avec des lieux plus cachés et protégés par une végétation luxuriante.
 Le métro sur la façade - Parmi les curiosités de l'arrondissement se trouve un plan de métro reproduit sur la façade du numéro 106 de la rue du Château des Rentiers (métro Nationale). Il s'agit d'une mosaïque très bien éclairée la nuit.    

Manufacture des Gobelins
42 Avenue des Gobelins
Métro: Les Gobelins

En 1443, Jehan Gobelin, d'origine flamande, avait loué rue Mouffetard une maison à l'enseigne du cygne qui donnait sur la Bièvre. Les Gobelins étaient des teinturiers qui coloraient les tapisseries et reproduisaient des tableaux de peintres célèbres. Ils utilisaient des couleurs d'origine végétale, comme le guède et l'alizarine, ou d'origine animale, comme la cochenille séchée. La couleur rouge obtenue à partir de ces dernières était appelée « rouge Gobelin ». En 1667, Colbert choisit leur atelier pour réaliser des tapisseries pour la maison royale. Ainsi, la renommée de leur atelier qui abritait « bons peintres, maîtres tapissiers et teinturiers » s'est soudainement accrue.
 
Aujourd'hui des tapisseries sont encore teintes mais avec des pigments synthétiques. Les motifs sont également ceux d'artistes contemporains, dont Picasso. Dans la galerie des Gobelins, vous pouvez admirer quelques-uns des chefs-d'œuvre produits par la manufacture au fil des ans. La façade du beau bâtiment en pierre et en brique porte l'inscription : « Jean et Philibert Gobelin, marchands teinturiers en écarlate, qui ont laissé leur nom à ce quartier de Paris et à la manufacture de tapisseries, avaient ici leurs ateliers sur les bords de la Bièvre à la fin du quinzième siècle. »
 
Mobilier national
1, rue Berbier-du-Mets
Métro: Les Gobelins
 
Juste derrière la manufacture des Gobelins se trouve un magnifique bâtiment construit en 1937. Il abrite les ateliers des personnes chargées de l'ameublement et de la décoration des palais présidentiels et des ministères.  Autrefois, c'était le garde-meuble royal qui effectuait ce travail pour le roi ou l'empereur, ce qui contribuait à la magnificence des cours. La « fabrique de meubles » a survécu aux bouleversements de l'histoire et assure aujourd'hui principalement la restauration et l'entretien du mobilier, des tapis ainsi que des lustres des luxueuses demeures et des châteaux... Il existe également un atelier de création dont les objets sont destinés aux palais publics.
 
Château de la Reine-Blanche - Dans cette même rue Berbier-du-Mets se trouve au numéro 18 bis un bâtiment portant ce nom mais dont l'origine est inconnue. Dans le bâtiment d'origine, démoli en 1404, vivait la comtesse Alix de Méranie de Savoie, décédée en 1279. Le bâtiment actuel, qui donne sur plusieurs cours, date de la fin du XVe siècle et a été construit par la famille des Gobelins, qui y avait installé un atelier de teinture de fibres textiles pour tapisseries et tissus. La restauration récente permet d'apprécier sa façade en pierre blanche à couronnement triangulaire, les tourelles d'angle avec escaliers à vis et toits d'ardoise, le portique et le beau portail d'entrée. Au numéro 17 de la rue des Gobelins se trouve l'hôtel de la Reine Blanche, avec un bel escalier à vis.
 
Square René-Le-Gall
43, rue Croulebarbe, rue Corvisart, rue des Cordelières
Métro: Corvisart, Gobelins
 
À l'ouest de la manufacture des Gobelins se trouve un square de trois hectares et demi qui se trouvait autrefois sur l'Île aux Singes, à l'endroit où la Bièvre se divisait en deux bras. Le terrain avait été laissé aux ouvriers de l'usine pour qu'ils puissent y cultiver leur potager. Aujourd'hui, le square abrite un jardin des années 1930 conçu par Jean-Charles Moreux qui raconte l'histoire de l'humanité. Il y a une partie inspirée de la Renaissance et des jardins d'Italie, un obélisque symbolisant l'humanisme et les mathématiques et une partie moderne inspirée du culte du corps. Il y a des représentations amusantes d'oiseaux et des masques faits de galets et de coquillages. L'architecte avait également créé une plage pour ceux qui ne pouvaient pas aller à la mer mais au lieu de personnes, ce sont des chiens qui se la sont appropriée et il a donc fallu l'enlever.   
 
Cité Fleurie
65, Boulevard Arago
Métro : Glacière
 
Cette oasis de verdure est la plus ancienne cité d'artistes de Paris. Elle se compose de deux rangées de maisons à pans de bois abritant vingt-neuf ateliers provenant de l'Exposition universelle de 1878. La Cité a été conçue par l'architecte Jules Hunebelle. Si elle existe encore aujourd'hui, c'est grâce à la bataille tenace menée par les défenseurs des Monuments historiques et sites pittoresques de la capitale. Parmi les artistes célèbres qui y ont vécu, on peut citer Modigliani et Paul Gauguin. Ce dernier y a séjourné quelque temps avant de partir pour ses pérégrinations dans le sud de la France, puis en Polynésie et aux îles Marquises. Aux beaux jours, on peut voir les artistes travailler dans le jardin entre les arbres, le lierre et les géraniums. Parmi les œuvres les plus curieuses héritées du passé se trouvent un bas-relief égyptien et une représentation sculpturale d'un groupe de cyclistes.
Cité verte - Au numéro 147 de la rue Léon-Maurice-Nordmann se trouve la Cité verte qui s'étend sur une centaine de mètres, avec des ateliers et des laboratoires rénovés et transformés. Elle n'est pas accessible mais il vaut toutefois la peine de la voir de l'extérieur...
 
 
Hôpital Pitié-Salpêtrière
47, Boulevard de l’Hôpital
Métro : Saint-Marcel
 
À l'origine, ce bâtiment était une poudrière. Le nom vient de salpêtre, composant principal de la poudre à canon. En 1656, le bâtiment a changé d'affectation mais le nom est resté. À cette époque, les pauvres et les mendiants étaient si nombreux dans la capitale que des centres de regroupement avaient été créés. La Salpêtrière était un lieu de détention pour les vagabonds, les prostituées et les enfants abandonnés. Jusqu'à six mille personnes y ont été accueillies. Les femmes aptes au labeur travaillaient sous la surveillance des gardiennes tandis que les plus jeunes apprenaient le métier de couturière ou de domestique. Quant à celles atteintes de démence incurable, elles étaient enfermées dans des cellules souterraines, attachées au mur par une chaîne et dévorées par les rats la nuit. Les nobles venaient visiter « les folles de la Salpêtrière » dans le même esprit que l'on va voir les singes au zoo.
Le bâtiment, qui a été agrandi par la suite, abrite aujourd’hui plusieurs facultés universitaires.
 
Chapelle Saint-Louis – L'architecte Le Vau commença la construction de la chapelle et c’est Bruant qui l’acheva à la fin du XVIIe siècle. Le plan est en forme de croix grecque, avec quatre nefs et quatre chapelles. Celles-ci servaient à séparer les pensionnaires en fonction de leur classe sociale mais aussi de leur maladie. Elle est construite en pierre de taille et le dôme central est octogonal. La couverture du toit est en ardoise. Du côté de la cour de Lassay se trouve un beau cadran solaire. L'intérieur est dépouillé et comme l'acoustique est excellente, de nombreux concerts sont donnés. Des expositions y sont également organisées.  
Jardins de l’hôpital de la Salpêtrière - Certes, l’idée de se promener à proximité d'un hôpital peut sembler saugrenue. Mais le jardin de la Salpêtrière, accessible à tous, mérite une visite. L'immense talus herbeux, légèrement surélevé, est planté d'arbres rares sous lesquels on peut voir des retraités jouer aux boules. C'est un lieu harmonieux et paisible, bordé de vieilles bâtisses, avec des tables pour ceux qui veulent pique-niquer. Le second jardin, devant la chapelle, a été créé pour le plaisir des yeux et transmet une atmosphère joyeuse.
 
Temple du Droit Humain
5, rue Jules Breton
Métro: St. Marcel
 
Dans une petite rue qui débouche au nord sur le boulevard Saint-Marcel se trouve le Temple du Droit Humain. À la base de la colonnade de la façade se trouve l'inscription « Dans l'humanité la femme a les mêmes devoirs que l'homme. Elle doit avoir les mêmes droits dans la famille et dans la société ». Le bâtiment abrite une loge maçonnique, née en 1894 d'une scission du Grand Orient de France. Elle regroupe quinze mille membres et observe le rite écossais. La loge fut fondée par Maria Deraisme et Georges Martin mais les débuts furent difficiles. Puis, en 1921, elle fut reconnue par le Grand Orient et compte aujourd’hui environ douze mille membres.    
Dans une grande salle au rez-de-chaussée de l'immeuble situé au numéro 130 du boulevard de l'Hôpital, situé à proximité, se trouve le siège de l'Église adventiste du septième jour. Le lieu est ouvert à tous et chacun est chaleureusement accueilli et invité à prendre part au sermon du prédicateur.  
 
Les Docks : Cité de la Mode et du Design
36, Quai d’Austerlitz
Métro: Gare d’Austerlitz
 
De l'époque du transport commercial par voie d'eau sur le quai d'Austerlitz subsistent les Magasins Généraux, aujourd'hui totalement rénovés. À côté, un bâtiment en béton recouvert d'une structure verte ondulée abrite l'Institut de la mode. La nuit, un éclairage puissant traverse le toit transparent et se reflète dans l'eau produisant un effet magique. L'Institut accueille de nombreuses expositions de design et des événements liés à la mode. Son intérieur très coloré abrite plusieurs cafés, restaurants et boutiques. Un solarium est installé sur la terrasse située sur le toit.
 
Un dragon rempli d'eau – Sur la place Auguste-Holmes, rue Paul-Klee, dans le nouveau quartier dit de la Seine Rive Gauche, se trouve une fontaine créée par l'artiste chinois Chen Zhen appelée La Danse de la fontaine émergente qui symbolise l'énergie de l'eau de la Seine. Elle a la forme d'un dragon dont le corps est composé de trois parties. Celle avant émerge de la citerne d'eau non potable située au sous-sol et les deux autres sont formées de tubes transparents où l’eau circule sous forte pression à l’intérieur. Les écailles du dos sont en acier.     
 
La Butte-aux-Cailles
Métro : Corvisart
 
La colline qui porte le nom de la famille Caille, propriétaire des lieux, culmine à une hauteur de 65 mètres. Comme en témoignent les rues du Moulinet et du Moulin-de-la-Pointe, de nombreux moulins à vent s'y trouvaient autrefois. Plus tard, des industriels sont arrivés et ont exploité le calcaire du sous-sol et l'eau de la Bièvre. Le sol n'étant pas très solide, les maisons construites sur la pente étaient basses et le sont restées. L'administration a planté de nombreux arbres et a installé des bancs et des réverbères à l'ancienne. Une promenade dans la rue de la Butte-aux-Cailles et les ruelles avoisinantes donne l'impression de se promener dans un village de campagne. Près de la place Paul Verlaine se trouve un puits artésien dont l'eau sort à une température de 28° et alimente une piscine construite en 1924 ainsi qu’une fontaine publique. L'eau est légèrement sulfureuse mais potable.
  
Le temple de la guérison – Au numéro 34 de la rue Vergniaud se trouve un petit temple qui abrite le culte antoiniste. Créé en 1910 en Belgique par Louis Antoine, dit le Père, et influencé par Allen Kardec, ce culte a pour but de guérir les personnes souffrantes par le pouvoir de la prière. Le Père a été dénoncé pour exercice illégal de l'art médical, mais le culte continue d'exister dans plusieurs pays. Aujourd'hui, les personnes ayant besoin de consolation sont accueillies dans l'intérieur lumineux aux murs vert clair. Il y a une prière silencieuse le matin et le soir, ainsi que la lecture d'un passage écrit par le Père. Les hommes portent une longue veste noire et les femmes une tunique de la même couleur.
 
La Petite Russie des chauffeurs de taxi
22, rue Barrault
Métro: Corvisart
 
Parmi les groupes de maisons construites pour les ressortissants d'autres pays, on trouve la Petite Russie. Il s'agit de deux rangées de petits pavillons perpendiculaires à la rue de la Butte-aux-Cailles, sur le côté ouest de la colline. Les petites maisons blanches adossées les unes aux autres ont une curieuse histoire. Elles avaient été construites sur le toit d'un dépôt de taxis et étaient destinées aux chauffeurs des véhicules, pour la plupart des Russes qui avaient fui la révolution de 1917. Le fait de vivre au-dessus du garage leur permettait d'être prêts à partir dans les plus brefs délais et disponibles à toute heure du jour et de la nuit. L'entrée est contrôlée par un code, mais il se peut que vous vous trouviez là au moment où quelqu'un entre ou sort....    
En-dessous des maisons des chauffeurs de taxi, au numéro 10 de la rue Daviel située à proximité, se trouve la Petite Alsace, un quartier alsacien. Il se compose d'une quarantaine de petites maisons à colombages au toit pointu, comme celles du nord de l'Europe, et entourées d'arbres. À l’origine il s’agissait de maisons populaires, construites en 1812 par l'architecte Jean Walter. Elles sont disposées autour d'une cour fleurie de forme rectangulaire.
 
Une forêt dans la bibliothèque
11, quai François Mauriac
Métro: Bibliothèque François Mitterrand
 
Les quatre tours en forme de livre ouvert de la Bibliothèque nationale, dédiée au président François Mitterrand, mesurent quatre-vingts mètres de haut. Elles contiennent plus de dix millions de volumes et trois cent mille collections de revues. Dans le jardin intérieur, non accessible mais visible à travers les baies vitrées, on peut voir des pins, des chênes et des arbustes provenant de la forêt de Bord en Normandie et transplantés ici alors qu'ils mesuraient déjà plus de trente mètres. Ils sont fixés au sol par des câbles en fer car le vent les incline trop, au risque de les faire tomber. Plusieurs nids de faucons pèlerins ont été installés sur le toit de la bibliothèque. Ils se nourrissent principalement d'oiseaux et devraient décourager les pigeons et les étourneaux de venir y nicher.  
 
Chapelle de Notre-Dame-de-la-Sagesse - Au numéro 2 de la place Jean-Vilar, au nord de la bibliothèque et à côté d'un jardin public, se trouve une chapelle en briques rouges qui contraste avec les autres bâtiments. Construite en 2000 par l'architecte Faloci, elle est l'édifice religieux le plus récent construit à Paris. L'intérieur est en béton et s'inspire de la chapelle de Le Corbusier près de Besançon. Le côté droit évoque le baptême, le côté gauche la réconciliation. Outre la messe, des conférences et des concerts y sont organisés, y compris des groupes de chorale. Les cycles de conférences appelés « Les Jeudis de la sagesse », consacrés à différents sujets, sont très intéressants.
 
Les Frigos
19, rue des Frigos
Métro : Bibliothèque François Mitterrand
 
Au sud de la bibliothèque se trouvent les anciens entrepôts frigorifiques des chemins de fer, où les marchandises destinées au marché des Halles étaient stockées dans de la glace. En 1960, les bâtiments étaient à l’abandon et, vingt ans plus tard, des artistes les ont restaurés, réparant même la tour en forme de phare. Aujourd'hui, les cinq étages des Frigos abritent des studios de photographes et d'architectes, des ateliers de peintres et de sculpteurs. Ils sont devenus l'un des pôles artistiques de la rive gauche. De nombreux arbres fruitiers se trouvent dans le jardin et il est agréable de prendre du temps pour discuter avec quelques artistes.
 
Les Voûtes – Sous les quatre voûtes de la rue de Tolbiac, quelques artistes de différents pays expérimentent différentes formes d'art. Il y a des concerts de musique contemporaine, des performances expérimentales et des spectacles multimédias. Sur le côté du bâtiment donnant sur le quai se trouve un restaurant japonais, tandis qu'à l'intérieur, un autre restaurant propose une bonne cuisine à des prix imbattables.
  
Musée national du Sport
93, avenue de France
Métro: Bibliothèque François Mitterrand
 
Le sport a toujours inspiré les artistes, influencé la mode et bénéficié récemment des nouvelles technologies. Dans ce musée, l'histoire de sports tels que le polo, le cricket et d'autres encore est racontée.
On y apprend que l'institutionnalisation des sports remonte à la seconde moitié du XIXe siècle et que, pour certains d'entre eux comme l'équitation ou l'escrime, les règles ont toujours été particulièrement précises. On apprend aussi que certains sports comme le jeu de paume ou le bobsleigh proviennent de jeux qui étaient auparavant des passe-temps...
Dans les vitrines du musée, des centaines d'objets commémorent les événements sportifs du passé. Le Tour de France, par exemple, est célébré par les portraits des vainqueurs peints sur des assiettes. Une maquette de 3 mètres de long datant de 1850, représentant 80 poupées en tenue de gymnastique et conservée à l'hôpital des Enfants-Malades, était destinée à encourager les enfants hospitalisés à faire de l'exercice physique.
Parmi les curiosités, citons les chaussures à crampons que Colette Besson portait lors des épreuves olympiques du 400 mètres, la robe de chambre que portait le boxeur Marcel Cerdan après ses combats, le piolet avec lequel Pierre Mazeaud gravit l'Everest, le vélocipède en bois et en métal de Lucien Petit-Breton, héros des premiers Tour de France ou encore le tricycle avec lequel Jean Naud traversa les 320 kilomètres du Sahara...
 
Cité florale
Entre rue Brillat-Savarin et rue Auguste Lançon
Métro: Maison Blanche
 
Dans le triangle formé par les rues Boussingault, Auguste-Lançon et Brillat-Savarin se trouve un petit quartier d'une cinquantaine de maisons avec jardin, dont les rues portent des noms de fleurs. La plus longue est la rue des Orchidées et celle qui est pleine de contours est la rue des Volubilis. D'autres rues sont dédiées à l'iris, à la glycine et une place est dédiée au mimosa. Pouvait-elle s'appeler autrement ? Au printemps et en été, c'est un bonheur de se promener parmi les fleurs et leurs senteurs dans ce lieu qui fait oublier que l'on est dans une grande ville pleine de monde et de circulation.
Pour ceux qui veulent se laisser tenter par un autre espace vert, qualifié de « gourmand », il y a le Jardin Michelet, à l'angle de la rue de Tolbiac et de la rue Boussingault, un peu plus au nord. On y trouve un jardin collectif, de nombreuses plantes aromatiques et de nombreux arbres fruitiers. On peut se détendre assis au bord d'un des étangs en admirant une série de sculptures sur le thème des animaux.

Temple bouddhiste cantonais
37, rue du Disque
Métro: Tolbiac, Porte d’Ivry
 
Le temple, signalé à l'extérieur par quelques lanternes rouges et une banderole portant l'inscription en français et en chinois « Autel de culte de Bouddha », est situé dans un parking. Une fois à l’intérieur, il n'est pas évident de savoir qu'il s'agit d'un lieu de prière, jusqu'à ce que l'on se trouve devant les statues de Bouddha. La plus grande est placée sous un baldaquin rouge.
 
Le temple est ouvert à tous et il est intéressant de suivre les rituels, de faire des offrandes d'oranges, de bananes, de riz, de brûler de l'encens, d'agiter les bâtons de divination et d'attendre la réponse de la personne qui prédit l'avenir... Les tissus brodés accrochés aux murs reproduisent des événements de la vie quotidienne. La visite permet de s'immerger dans une autre culture, de connaître les coutumes et les actes par lesquels un autre peuple exprime son sentiment religieux. C'est aussi un lieu de rencontre, pour discuter et jouer. C’est là que se trouve le siège de l'association qui organise le Nouvel An chinois dans les rues de Paris.   
Une seconde entrée, surmontée d'un grand panneau vert portant la mention « Bowling et Billards », se trouve au numéro 70 de l’avenue d'Ivry.
 
Nouvel An chinois - À Paris, le passage à la nouvelle année qui est déterminé par la lune, rassemble au moins une centaine de milliers de personnes d'origine chinoise dans la rue. L'événement a lieu entre le 21 janvier et le 20 février et, à cette occasion, la couleur rouge, considérée comme porte-bonheur, prédomine dans les rues. Cortèges, tambours et gongs, acrobaties, danses avec de somptueux costumes et de fabuleux maquillages se succèdent. Des silhouettes de dragons et de lions, symbole de prospérité et de courage, sont animées de l'intérieur par des hommes robustes. Des pétards sont rassemblés en guirlandes, accrochés aux arbres et lancés à l'arrivée du cortège, afin que le bruit des explosions chasse les mauvais esprits.
 
Temple de l’Amicale des Teochew
44, avenue d’Ivry (Terrasse des Olympiades)
Métro: Olympiades ou Porte d’Ivry
 
Aujourd'hui, la Cité des Olympiades est le cœur de la communauté chinoise du 13e arrondissement. L'avenue d'Ivry peut être considérée comme la Chinatown parisienne. Elle est animée par le mouvement incessant des marchandises et des caisses dans tous les sens.
Dans les années 1970, des milliers de Chinois de la province de Guandong, les Teochew, sont arrivés en France. Puis, en 1985, ils ont créé un centre de méditation bouddhiste ouvert à tous, qui est aussi un centre culturel. Le temple, aux murs recouverts de moquette, est splendide. Sur l'autel de la grande salle de prière se trouvent le Bouddha « maître » et le Bouddha de la méditation et de la compassion. Viennent ensuite les brûleurs d'encens et les bols de bronze utilisés pour les cérémonies de culte. Dans une pièce adjacente, les anciens viennent lire le journal, boire du thé et bavarder. Il est très intéressant de se mêler à eux et de participer à la conversation.    
 
Parc Kellermann
7, boulevard Kellermann
Métro : Porte-d ’Italie
 
Le parc a été créé en 1937 au-dessus de l'ancien cours de la Bièvre, là où se trouvaient des fortifications. Il y a un beau jardin à la française, au-delà duquel on accède à une terrasse d'où l'on domine tout l'espace en contrebas. Au milieu du parc se trouve une immense fontaine avec trois puissants jets d'eau. De l'autre côté du boulevard Kellermann, à la hauteur du numéro 69 de la rue du Moulin de la Pointe, se trouve un petit parc, appelé le Jardin du Moulin de la Pointe, créé en 1992. Autrefois, comme son nom l'indique, il y avait des moulins sur ce terrain. L'architecte paysagiste Vexlard lui a donné une allure futuriste. Seule la maison du gardien, plus traditionnelle, fait exception. Les pergolas sont couvertes de glycines et les buissons sont formés par des plantes de bruyère. Mais la chose la plus extraordinaire est la table d'eau, ce long mur d'eau formé par un bassin supérieur en granit gris, d'où l'eau tombe en cascade le long d'une paroi verticale. Les enfants disposent d'une grande aire de jeu tandis que des tables de ping-pong sont à disposition des adultes. Au-delà du cimetière de Gentilly, près du stade Sébastien Charléty, se trouve le jardin Jean-Claude-Nicolas Forestier à l’allure méditerranéenne.
 
Poterne des Peupliers - La poterne est la porte secrète d'un château ou d'un mur d'enceinte. Entre la porte de Gentilly et la porte d'Italie, il en reste une qui faisait partie des fortifications militaires construites par Thiers. L'ensemble du quartier présente un aspect hétéroclite, avec des immeubles modernes entrecoupés d'immeubles d'époque avec des rangées de colonnes adossées à la façade. De l'autre côté du boulevard Périphérique, au numéro 8 de la rue Küss, se trouve une école Art déco qui ressemble à un paquebot. Elle a été construite en 1934 par Roger Expert.
 
Au nord-est de la poterne, à l'angle de la rue de Tolbiac et de la rue Boussingault, se trouve un petit jardin dédié à Michelet. Il avait été créé en 1989 par l'architecte paysagiste Péna et ce qui est curieux, c'est qu'on y trouve aussi des plantes aromatiques, des arbres fruitiers en espalier et des légumes. Il y a une fontaine rectangulaire que les enfants adorent car elle est décorée d'un lézard, d'un crapaud, d'un lapin et d'autres animaux. Une deuxième fontaine est décorée de fruits et de légumes.   
À l'ouest du parc se trouve le cimetière de Gentilly, où il est intéressant de visiter la tombe du zouave Jacob, toujours très fleurie car il est considéré comme un guérisseur. La tombe est située le long de l'allée du Sommet, c’est-à-dire dans la partie supérieure du cimetière, comme son nom l'indique.
 
Jardin Juan-Miro et Monument aux mères françaises
34, rue Gandon
Métro : Maison Blanche, Porte d’Italie
 
Sur le côté ouest de l'avenue d'Italie, un jardin créé en 1993 par Grunig et Tribel est dédié au peintre barcelonais. Il fait référence non seulement à la mer, mais aussi au sens de l'humour de Miro. On peut se promener sur de longues passerelles qui simulent celles d'un bateau à vapeur et il y a aussi un embarcadère et un avant-port. On peut se pencher par-dessus les parapets pour admirer les vagues vertes des prés et s'imaginer entendre le bruit de l'eau contre la coque, évoqué par les filets d'eau dessinant des méandres et des petites cascades. Sur le pont supérieur, sous les auvents, se trouvent plusieurs bancs. On peut également accéder au parc par la rue Tagore.

Monument aux mères françaises - Au numéro 31 du boulevard Kellermann, en bordure du parc du même nom, un petit jardin triangulaire abrite un monument rendant hommage aux mères françaises. Contre un mur d'une quinzaine de mètres de long se trouvent plusieurs statues de femmes dans différentes attitudes envers des enfants. Le monument est l'œuvre du sculpteur Bouchard et a été inauguré en 1938. Il voulait encourager la croissance démographique, nécessaire à l'époque. On y trouve un éloge de l'amour maternel par Victor Hugo et un éloge du sacrifice des mères par le président de la République Lebrun. À partir de l'après-guerre, de nombreuses manifestations de protestation organisées par les femmes communistes et les féministes eurent lieu devant ce monument.

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