XI Arrondissement - Parigi Controcorrente 2020

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Les traces du passé de combat et d’émancipation de cet arrondissement ouvrier et travailleur de Paris sont encore bien présentes.  Au numéro 94 de la rue Jean-Pierre-Timbaud, par exemple, se trouve la «Maison des Métallos», inaugurée le 2 mai 1937.  De nombreuses actions politiques y ont été décidées et de nombreuses luttes syndicales y ont vu le jour.
 
 
1er mai : Si la Fête internationale du travail trouve paradoxalement son origine aux États-Unis, pays du capitalisme qui n'a jamais été à la pointe des luttes ouvrières, la France se distingue aussi. En 1947, en France, cette journée est devenue un jour férié payé. Dans le cortège vers la Bastille, les symboles ont changé au fil du temps : un triangle rouge, puis des drapeaux, des œillets rouges...
 
Aujourd'hui à la Maison des Métallos, entre un cours de formation et un autre, il y a des moments ludiques, dont la danse des Métallos...  Aujourd'hui, le bâtiment appartient à l'administration publique et est devenu un lieu culturel, un lieu de rencontre entre artistes ou professionnels et habitants, un lieu de débat public.

Sous le porche d'un bâtiment industriel, au numéro 18 de la rue du Faubourg du Temple et au début d'un passage, se trouvent deux atlantes. Pour les réaliser, l'auteur s'est inspiré d'un des Schiavoni conservés à la Galerie de l'Académie de Florence. Les sculptures ont la tête encastrée dans la roche qu'elles tiennent sur leurs épaules, symboliquement capturées par le matériau.
La curiosité de cet arrondissement est que sa frontière traverse deux places historiques, la place de la République et la place de la Bastille.
 
Brûlerie Daval - Pour une pause-café, rendez-vous à la Cour Damoye, située entre le numéro 12 de la place de la Bastille et le numéro 12 de la rue Daval. Suivez ensuite l'odeur du café fraîchement torréfié et moulu et vous y arrivez. À la torréfaction Daval, le café est livré dans de grands sacs de jute et chacun peut choisir selon son goût. Il y a également un grand choix de thés.

Cirque d’Hiver
110, rue Amelot
Métro : Fille-du-Calvaire

Le bâtiment est constitué d'un polygone à vingt côtés décoré d'un bas-relief d'amazones. Il date de 1852 et a été construit sur l'emplacement d'un réservoir d'eau. Napoléon III l'avait inauguré et il était destiné aux spectacles équestres. Après avoir été dirigé par Victor Franconi, il était passé aux mains des frères Bouglione, pour atterrir ensuite dans celles d'un marchand de textile turinois qui s'était épris d'une dompteuse de bêtes féroces tzigane. Cet homme, nommé Sampion, est à l'origine d'une dynastie qui en est à sa sixième génération et qui perpétue la tradition familiale...   
 
 
Fontaine Dejean - À proximité de la place Pasdeloup, ou plutôt sur le square du même nom - Pasdeloup était le nom d'un chef d'orchestre né à Paris en 1819 - devant le cirque, se trouve une fontaine dédiée à l'architecte Dejean. À sa mort en 1896, il avait légué à l'administration publique des fonds pour la construction de fontaines. Celle-ci, réalisée en 1906 par le sculpteur Malric, ressemble presque à une stèle funéraire, avec un portrait en bas-relief du bienfaiteur. Au sommet, un pélican fait sa toilette. Deux bassins en forme de coquillage recueillent l'eau et quelques ornements floraux complètent la décoration.     
Au numéro 42 se trouve l'entrée du passage Sainte-Anne-Popincourt.
Au numéro 7 de la courte rue du Pasteur Wagner, juste au nord de la place de la Bastille, se trouve le restaurant Le Tabarin, qui propose une cuisine française traditionnelle, notamment du canard confit. Le soir, des concerts ont lieu.
 
 
Passage du Cheval-Blanc - Au numéro 2 de la rue de la Roquette, à l'est de la place de la Bastille, se trouve ce passage, aujourd'hui bien restauré, où l'on trouve des bureaux d'architectes et d'avocats, ainsi que des entrepôts, des locaux commerciaux et des ateliers d'art et d'artisanat. C'est la famille Parchappe qui a donné ce nom à la petite cité du XIXe siècle qui, malgré la modernisation, a conservé l'architecture, l'atmosphère et le charme du passé. Les bâtiments s'articulent autour de six cours successives qui portent les noms des premiers mois de l'année. Les ateliers du rez-de-chaussée sont isolés avec les vieux planchers d'origine. C'est là que travaillent les quelques artisans qui restent, spécialisés dans le travail de l'ébène et du bois de haute qualité.
 
Rue de Lappe
Métro: Bastille
 
La rue porte le nom de l'horticulteur Gérard de Lappe qui possédait des terres à cet endroit. Ce sont les journalistes qui ont baptisé du surnom « d'apaches » les voyous et truands de la capitale qui se réunissaient ici en bandes. Ils portaient des pantalons pattes d’éléphant, des chaussures vernies et un foulard rouge autour du cou, comme dans le film Casque d'Or avec Simone Signoret et Serge Reggiani. Et comme dans le film, des bagarres au couteau éclataient entre bandes rivales, semant la terreur dans le quartier.    
 
Dès 1880, les premiers bals musette dansés au son de l'accordéon firent leur apparition. Au numéro 9 se trouvait le Balajo, un club de danse très célèbre fondé au début du XXe siècle par Jo de France, qui avait introduit dans ce quartier quelque peu mal famé des formes de divertissement qui attiraient les nantis parisiens. L'une de ces attractions était le tango interprété par un gangster qui maltraitait sa partenaire et faisait briller la lame d'un couteau.  Ouvert depuis 1936, le Balajo est toujours là aujour'hui.
 
Cet établissement est le seul qui perpétue la tradition parisienne des bals musettes.
Avec son décor d'antan, il conserve la mémoire de l'histoire de la rue. Les gens y dansent le dimanche après-midi et la musique les transporte dans le passé. En semaine, il y a des cours de salsa.   
Même dans le passage Thiéré, plutôt sale et délabré, parallèle à la rue de Lappe, on trouve quelques clubs pleins d'ambiance.     
 
Église Notre-Dame d’Esperance
47, rue de la Roquette
Métro: Bastille

Il semblerait que la rue de la Roquette tire son nom d'une plante à fleurs jaunes qui y poussait. Au XVe siècle, elle reliait Paris au couvent des Hospitalières, d'où le nom de la fleur. À l'époque, il s'agissait d'une zone plutôt marécageuse et peu peuplée. Les arbalétriers et arquebusiers venaient s'exercer dans les jardins de l'hôtel de la Compagnie royale des Chevaliers de l'Arbalète et de l'Arquebuse de Paris, situés au début de la rue.
  
Au numéro 2 se trouve l'entrée du Passage du Cheval Blanc. Le bâtiment de l'église Notre-Dame de l'Espérance date de 1997 et est l'œuvre de l'architecte Legrand, qui l'a enrichi de nombreux contenus symboliques.  Sous la tour de béton, une paroi de verre soutenue par des poutres métalliques porte des textes en écriture onciale. C'est le nom donné au style d'écriture aux caractères arrondis, utilisé pour les inscriptions jusqu'au VIIIe siècle. Pour comprendre le sens du texte, il faut le lire en lignes alternées. Il contient des fragments des évangiles de Matthieu, Marc et Luc.   
 
Ateliers de travail - Un peu plus loin, au numéro 186 rue de la Roquette, se trouve une cité qui constitue un précieux témoignage du passé. Ces bâtiments abritaient autrefois des activités artisanales que la révolution industrielle avait fait disparaître. Le nouveau développement de la vie économique les avait condamnées à mort. Mais la petite cité d'artisans, avec ses maisons en briques à deux étages, magnifiquement restaurées, continue de vivre et d'abriter des bureaux et des commerces.
 
Musée du Fumeur
7, Rue Pache
Métro : Voltaire

À l'heure de l'interdiction de fumer dans de nombreux lieux publics et à l'heure de la cigarette électronique, il est peut-être intéressant de visiter un lieu qui conserve de nombreux objets « en voie de disparition ». Parmi eux, de belles pipes en terre, en verre, en cuivre, en mousse, en bruyère de Saint-Claude... Des pipes à opium, des pipes à eau, des pipes flamandes… Dans les vitrines sont également exposés des calumets de la paix, des narguilés et des pipes à haschisch.
 
Toutes les plantes qui peuvent être fumées sont exposées : cannabis, fleurs de sinsemilla, graines de pavot et herbe de Shiva. Viennent ensuite les contenants : les tabatières, les étuis à cigares, les étuis à cigarettes et les étuis à tabac. Certaines embouchures sont de véritables chefs-d'œuvre. Les « briquets » tibétains, composés d'un morceau de silex et d'amadou pour allumer le feu, sont présentés dans de magnifiques boîtes en argent ouvragé. Dans une salle lambrissée, une vitrine illustre le processus de séchage du tabac. Enfin, une collection de dessins, caricatures, affiches et cartes postales est exposée sur ce thème. Un mur est recouvert de gravures anciennes, dont certaines rappellent le rôle de la fumeuse George Sand dans l'évolution du comportement féminin. Des feuilles de tabac peintes sont conservées dans une sorte d'alcôve. Parmi les curiosités, on trouve des cartes postales représentant des célébrités et des gens ordinaires s'adonnant au délicieux vice de fumer aux toilettes : une paysanne sniffant un bouchon de tabac et Hitchcock suçant un cigare sur lequel est perché un oiseau...   
 
Hôtel Titon - Aux numéros 11-15 de la rue Titon, situé au sud du boulevard Voltaire, se trouve un palais construit en 1673 par le marchand d'armes Maximilien Titon. Les riches revenus de son commerce lui permirent d'ériger cet imposant bâtiment, dont les angles sont ornés de têtes de lion. Plus d'un siècle plus tard, De Rozier construit dans ses salles une montgolfière de toile et de papier capable d'emprisonner un gaz plus léger que l'air.
 
Entre le boulevard Voltaire et l'avenue Philippe Auguste, il y a également plusieurs petites rues, passages et cités intéressants. Au numéro 2 de la rue dédiée à Alexandre Dumas, un buste en son honneur se trouve à l'intérieur d'une niche. Au sud de la rue se trouve le passage Dumas, qui existe depuis 1877. À côté du passage se trouve l'impasse des Jardiniers, avec un beau jardin. La Cité Voltaire se trouve également à proximité. Sur la façade de l'immeuble du numéro 4 se trouve une représentation de la ville d'Assise, avec l'inscription Pax et Bonum. On y trouve également une représentation de saint François en habit, sur les rives du Tibre. À l'arrière-plan, on distingue des rangées d'arbres et le mont Subasio, sur lequel se dresse une chapelle dans les tons rose et gris clair.  
 
Guillotine
16, rue de la Croix-Faubin
Métro: Philippe-Auguste, Voltaire
 
En 1830, deux prisons avaient été construites sur le terrain appartenant à l'ordre des Hospitalières de la Roquette. La petite, au numéro 143, était destinée aux femmes. La grande, au numéro 164, était destinée aux hommes. On y enfermait les condamnés à mort, exécutés sur le parvis, et les condamnés à perpétuité destinés au bagne. Lors de la démolition de la prison, la guillotine fut transférée à la Santé.
 
 
Aujourd'hui, à l'angle de la rue de la Croix-Faubin et de la rue de la Roquette, cinq plaques de granit rectangulaires sont à peine visibles. Elles avaient valu à la prison le surnom d'Abbaye des Cinq-Pierres. Entre 1851 et 1899, la lourde guillotine a été installée au-dessus de ces plaques. Soixante-neuf condamnés ont été exécutés, dont l'archevêque de Paris.
La zone de la prison pour femmes est devenue un espace vert, rempli de plantes exotiques et d'une fontaine en gradins remplie de fleurs. Les deux jolies guérites situées de part et d'autre de l'entrée du jardin sont les mêmes que celles qui se trouvaient à côté de la porte de la prison.    
 
 

Rue du Faubourg Saint-Antoine, ses cours et ses fontaines
C’est dans une arrière-boutique située au numéro 1 de la rue du Faubourg Saint-Antoine que l’aventurier corse Giuseppe Fieschi prépara, avec ses complices Morey et Pépin, un complot contre Louis Philippe en 1835. Le 28 juillet, alors que le roi était en train de participer à la cérémonie d’anniversaire des journées révolutionnaires au numéro 44 du boulevard tu Temple, dans le quartier du Marais, Fieschi fit exploser une machine infernale composée de 24 fusils. Le roi fut blessé mais dix-huit autres personnes furent tuées. Fieschi fut arrêté, il dénonça ses complices et ils furent tous guillotinés.
 
Le faubourg, considéré par le passé comme un cratère d’où s’échappait la lave révolutionnaire, abrita pendant longtemps les entrepôts de bois qui arrivaient par la Seine. Grâce à l’abondance de ce matériel, de nombreux ateliers d’artisanat virent le jour. Le roi Louis XI ordonna d’exempter des réglementations des corporations tous les artisans qui travaillaient là. Ils furent donc libres de changer et de développer de nouvelles techniques. Peu à peu sont arrivés les menuisiers, les verriers, les tapissiers, les fondeurs, les maîtres faïenciers, les bronziers… Aujourd’hui, ces ateliers ont presque tous disparu, les canapés ne sont plus exposés devant les boutiques pour sécher, ni les meubles entreposés sur le trottoir en attente d’être terminés. Toutefois, les cours pittoresques sur lesquelles donnaient ces ateliers ont conservé leur curieux nom : cour du Nom-de-Jésus, cour du Bel-Air, avec ses grandes vignes vierges, cour de l’Étoile-d ’Or, avec la méridienne… Les anciennes enseignes de fer forgé sont encore visibles, tout comme les fontaines et les petits escaliers en bois.
 
La cour du Bel-Air se trouve à la hauteur du numéro 56 de la rue du Faubourg et est composée de deux cours successives. L’escalier en bois d’une des maisons s’appelle l’escalier des Mousquetaires Noirs car leur caserne se trouvait à proximité. D’après la légende, les pavés de la première cour leur auraient servi de table de jeu. La Cour de l’Étoile-d ’Or, située au numéro 75, doit son nom à l’enseigne d’un magasin qui abrite aujourd’hui une galerie d’art africain. L’escalier en bois est celui des Quatre Saisons et date du XVIIe siècle tandis que la méridienne fut construite en 1751 par un certain Monsieur Sevin. Le trompe-l’œil à côté de cette dernière représente les activités qui s’y déroulaient à l’époque.
Mais ce n’est pas encore fini avec les cours, à vous de découvrir les autres, en entrant de manière courtoise dans celles qui sont fermées.
 
À l’angle de la rue du Faubourg-Saint-Antoine et de la rue de Charonne se trouve la belle fontaine monumentale Trogneux, appelée aussi de Charonne. Trogneux était un brasseur qui avait son commerce à cet endroit. L’eau sort des deux têtes de lion dans le soubassement et deux colonnes doriques soutiennent le fronton triangulaire. Le lettres C.I. et C.V. servaient à l’époque à délimiter les frontières de la ville. La décoration centrale est faite d’animaux fantastiques, de dauphins et de volutes.
Sur la magnifique petite place triangulaire ombragée dédiée au Docteur Antoine Béclère, appelée aussi place de la Petite-Halle car le marché s’y déroulait à l’époque, se trouve une fontaine en forme de petit temple avec deux colonnes doriques aux angles et un fronton triangulaire dit de Montreuil. Des niches profondes se trouvent sur deux façades avec un mascaron à figure humaine duquel sort un jet d’eau. Une porte se trouve sur une troisième façade.
Pour les amoureux des jardins, au numéro 48 de la rue Trousseau, au nord de la rue du Faubourg Saint-Antoine, se trouve le curieux jardin partagé Saint-Bernard. Le jardin est composé de parcelles où sont cultivés des légumes et des plantes aromatiques des pays lointains, ainsi que des fleurs tropicales très colorées.
Mais la chose la plus originale est la cabane de blocs de terre faite selon la technique des cases africaines par les étudiants de l’école d’Architecture de Paris-La Villette.
 
Rue de Charonne
Métro : Charonne
 
Avant 1860, cette rue reliait le village de Charonne à la capitale. Au numéro 99 se trouve un imposant bâtiment construit en 1739 par l'architecte d'Orbay pour le couvent de Notre-Dame-de-Bon-Secours, occupé en 1802 par la première filature de France. Il semble que Napoléon, lors d'une visite, se soit tourné vers le propriétaire de la filature et lui ait dit : « Nous avons tous deux livré un rude combat aux Anglais, mais le fabricant a eu plus de chance que l'empereur ».

Au numéro 100 se trouvent les vestiges du couvent des religieuses de la Madeleine de Traisnel, datant du XVIIe siècle. Il reste quelques vestiges de l'arcade, un mur latéral de la chapelle et l'arc de l'ancienne porte.
 
Aujourd'hui, la rue de Charonne compte de nombreuses galeries d'art. Il y en a une au numéro 27, une au numéro 30 et une au numéro 86, appelée Le Pied de Biche, qui, en plus d'être une galerie, est aussi une librairie. Elles exposent toutes des œuvres de sculpture et de peinture exécutées avec une grande variété de techniques, certaines peintures étant inspirées de ce que l'on appelle «l'arte povera».
 
Passage Lhomme - Au numéro 26 de la rue de Charonne existe un passage où l'on trouve encore des boutiques artisanales qui contribuent à créer l'atmosphère d'antan. Au numéro 14 du passage se trouve par exemple la miroiterie Remlinger qui, comme l'indique l'enseigne, est là depuis 1886. Ses locaux contiennent des plaques de miroirs de tous types et de toutes tailles : lisses, ornés, encadrés, concaves, convexes, orientables, pivotants, pour miroirs à main, de table, muraux...  Sur la façade de certaines maisons du passage, il y a des plantes grimpantes. Le trottoir est irrégulier et accidenté, il est donc conseillé de porter de bonnes chaussures.
 
Jardin Belhomme - Au 159 de la rue de Charonne se trouve un jardin dédié au docteur Belhomme, qui avait ouvert une clinique sur ce terrain. Il est dommage que, pendant la Révolution, la clinique soit devenue un lieu de refuge pour les aristocrates et les riches bourgeois qui faisaient semblant d’être malades afin d'échapper à la guillotine. Mais s'ils n'avaient plus d'argent, le docteur Belhomme les envoyait immédiatement à la Conciergerie.
Pour accéder au jardin, il faut entrer par le numéro 159 de la rue de Charonne et passer sous le portique d'un immeuble moderne.
 
Jardin Emile Gallé
Entrée : Cité Beauharnais
Métro : Charonne, Rue des Boulets

Le jardin a été créé en 1986 et quinze ans plus tard, il a été dédié au célèbre industriel du verre Emile Gallé. Il occupe le fond d'une ancienne impasse privée, un cul-de-sac où se trouvaient des ateliers et des logements ouvriers. La cité, quant à elle, créée sous le Second Empire, porte le nom du prince Eugène de Beauharnais, oncle maternel de Napoléon III.
Le jardin est aménagé autour d'une petite place pavée, d'où partent quatre chemins en forme de croix. Au fond du jardin se trouve un cadran solaire horizontal d'inspiration grecque, créé en 1986 par le sculpteur Daniel Bry. Il est entouré de marches et, avec ses 18 mètres de large, il est l'un des plus grands d'Europe. Il permet de lire l'heure en toute saison et, par temps ensoleillé, de suivre l'ombre projetée par un gnomon d'acier. La position des heures est indiquée par des bandes noires. Tout autour, des sculptures en pierre de Bourgogne représentent symboliquement les heures et les signes astrologiques. Au printemps, il est agréable de se promener sous la voûte de la pergola où le chèvrefeuille et la clématite exhalent un agréable parfum et où la vigne vierge étend ses branches, créant une ombre bienvenue.
 
Au centre de la place se trouve une fontaine octogonale avec un jet d'eau au milieu. Il est agréable de s'asseoir sur son rebord en pierre pour se détendre. La Cité Voltaire, le Passage Dumas, l'Impasse des Jardiniers et le Passage Turquetil se trouvent à proximité et méritent tous une visite.
 
Les scooters de la rue Faidherbe - Les Années Scooter, au numéro 23 de la rue Faidherbe, près du métro Charonne, était un magasin mais aussi un atelier de réparation et de carrosserie, où l'on pouvait remettre à neuf de vieux scooters des années 1950, qu'il s'agisse de Vespa, Lambretta, Piaggio, Peugeot ou side-car. On y trouvait aussi des éléments de décoration extraordinaires, comme des plaques publicitaires en métal, des enseignes, de vieilles pompes à essence... C’était une véritable boutique-musée pour les passionnés de moto.  
P.S.: Ce magasin a fermé. Toutefois, pour eux y a le Vintage Motors Bastille, dans le même arrondissement, au 8 Bis Bl Richard - Lenoir 75011 Paris.
 
Église Sainte-Marguerite
36, rue Saint-Bernard
Métro : Charonne, Faidherbe-Chaligny
 
La chapelle originale qui se trouvait sur ce site, dédiée à Sainte Marguerite, a été construite en 1624. Un siècle plus tard se produisit la guérison miraculeuse de la femme d'un ébéniste local, qui s'était recommandée à la sainte. Dès lors, la chapelle devint trop petite pour accueillir tous les fidèles qui s'y pressaient, et l'édifice fut donc agrandi. L'une des chapelles actuelles, dédiée aux âmes du Purgatoire, est peinte en trompe-l'œil dans les tons gris et ivoire. Elle est l'œuvre de Paolo Antonio Brunetti, dont le style s'inspire de la peinture de la Renaissance. Les allégories, peintes au milieu de colonnes ioniques, rappellent la vanité des choses terrestres. Au-dessus du maître-autel se trouve un grand tableau intitulé Le passage des Âmes du Purgatoire au ciel. Deux autres œuvres remarquables sont le Massacre des Innocents, attribué au peintre Francesco de Rosa, né à Naples en 1607 et connu sous le nom de Pacecco, et Le Christ descendu de la croix de Charles Dorigny, daté de 1548.
 
Un mystérieux enterrement au cimetière - À gauche de l'église se trouvent les vestiges de l'ancien cimetière Sainte-Marguerite, qui autrefois entourait l'édifice religieux sur trois côtés. Dans ses grandes fosses communes étaient jetés les guillotinés de la Révolution et les soldats morts lors de la guerre.
Le 10 juin 1795, un enfant mort à la prison du Temple y fut enterré. Il s'agissait de Louis XVII. Le cadavre, dépourvu de tête, fut ensuite exhumé pour être examiné. L'autopsie révéla que le corps devait appartenir à un jeune homme d'au moins seize ans, alors que le fils du roi n'en avait que dix. À ce jour, on ne sait toujours pas qui se trouve dans ce cercueil, qui est toujours à la même place, contre le mur de la chapelle des âmes du purgatoire. Une plaque commémore l'enterrement.
Le cimetière est ouvert lors des Journées du Patrimoine.   
 
Marché Popincourt
Boulevard Richard Lenoir
Métro : Oberkampf, Parmentier

La rue du marché Popincourt est appelée le « carré des brocanteurs » car c'est ici que sont regroupés la plupart des brocanteurs de l'arrondissement. Une atmosphère d'antan règne dans ce quartier. Au numéro 1, la boutique Alasinglinglin propose un large choix de bibelots et de meubles qui avaient autrefois une fonction industrielle. On y trouve notamment des étagères et des armoires provenant de bureaux de poste. À La Maison, au numéro 3, on trouve de jolis objets rétro des années 1960, notamment de vieilles tasses qui étaient distribuées dans les stations-service Mobil. Chez Recycling, on trouve des objets anciens et modernes qui peuvent retrouver une nouvelle vie en ayant un autre usage. C'est le cas, par exemple, des girouettes ou des feux de signalisation qui, avec un peu de créativité, peuvent être utilisés à d'autres fins. Pour ceux qui n'ont pas envie de le faire eux-mêmes, il existe à proximité un atelier de rénovation et de transformation des objets achetés. Les propriétaires de Trolls et Puces et Belle Lurette, au numéro 5, renouvellent constamment leur stock et proposent un large choix d'objets éclectiques. Parmi les boutiques intéressantes, on trouve encore La Garçonnière, au numéro 6, spécialisée dans les vieilles affiches et posters, alors que La Chose, au numéro 19, propose un large choix d'objets insolites.
Près du Métro Ménilmontant, au numéro 154 de la rue Oberkampf, se trouve L'Atelier 154 qui donne sur une petite rue pavée en impasse et qui est spécialisé dans le mobilier industriel.   
 
Rue Oberkampf - Au XIXe siècle, les ateliers de bois, de métal et de cuir faisaient résonner la rue de leurs activités. Aujourd'hui, des boutiques et de nouveaux ateliers se sont installés dans cette rue à la mode, notamment sur le tronçon situé entre l'avenue de la République et le boulevard Ménilmontant. De nombreux artistes sont venus s'y installer et les anciens ateliers sont devenus des galeries d'art ou des studios d'architectes et de designers.
De nombreux restaurants et bars ont également vu le jour, avec des noms et des intérieurs qui rappellent le passé. Parmi eux, au numéro 109, on trouve le Café Charbon, le Café Mercerie et le restaurant Les Ateliers d'Artistes. L'ensemble confère à la rue une atmosphère animée.


 
Musée Edith-Piaf
5, rue Crespin-du-Gast
Métro : Ménilmontant
 
La chanteuse Edith-Piaf, décédée en 1963, continue d'être aimée et de faire partie des souvenirs. Une association de fans s'occupe de sa tombe au Père-Lachaise, tandis qu'un de ses admirateurs, Bernard Marchois, auteur d'une biographie, a acheté le petit appartement de deux pièces qu'elle habitait au début de sa carrière et l'a transformé en musée. Parmi les objets personnels exposés, on trouve les robes fourreau noires qu'elle portait sur scène, une robe de chambre un peu usée qu'elle avait offerte à Moustaki en 1958, un gros ours en peluche offert par son mari Théo Sarapo et de nombreux objets en céramique. Il y a également des gants de boxe de son amant Marcel Cerdan. Il y a aussi des photographies, des lettres, des affiches, des tableaux, des paroles de chansons écrites à la main et beaucoup d'autres petits objets qui lui ont appartenu. Des livres à son sujet et des CD de ses chansons peuvent être achetés dans la petite boutique.
 
La légende, que la chanteuse elle-même soutient, veut qu'elle soit née sur les marches de la maison de la rue Belleville où vivaient ses parents. En réalité, Edith est née à l'hôpital Tenon, près de la porte de Bagnolet, le 19 décembre 1915.
Dans le XXe arrondissement, une petite place lui est dédiée ainsi que, depuis le 11 octobre 2003, une statue inaugurée à l'occasion du 40e anniversaire de sa mort. La pose avec les bras tendus vers le ciel est très émouvante.
 
 
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