Aujourd'hui, cet arrondissement est devenu très populaire. De nombreux cafés, restaurants et une vie nocturne animée ont vu le jour, notamment autour du canal Saint-Martin. De plus, les rues qui longent le canal deviennent piétonnes le week-end. Les cyclistes, les amateurs de skate ou de roller, ainsi que les piétons bien sûr, en profitent pour donner naissance à de nouvelles tendances urbaines. Mais autrefois, c'était un quartier d'ouvriers et de travailleurs et certains d'entre eux sont commémorés par des monuments. La fontaine très colorée dédiée à Alban Satragne, située sur la place du même nom au numéro 107bis de la rue du Faubourg Saint-Denis, est par exemple dédiée à celui qui a passé vingt ans de sa vie au service des autres en tant que conseiller municipal entre 1937 et 1954. Dans le bassin de la fontaine se trouve un cône recouvert de mosaïques en forme d'oiseaux, arrosé par l'eau d'un bassin situé au-dessus.
À l'emplacement de la fontaine se trouvait autrefois la prison Saint-Lazare, destinée aux prostituées et aux femmes adultères. Même Léonie Biard, surprise dans les bras de Victor Hugo dans une chambre meublée, y passa plus de deux mois. Des femmes engagées en politique, comme Louise Michel, ou accusées d'espionnage, comme Mata Hari, y ont également fini. La prison a été démolie en 1940, seule la chapelle construite par le père du célèbre architecte Victor Baltard en 1834 subsiste.
Sur le mur d'un bâtiment donnant sur la place Alban Satragne se trouve également un curieux portrait de Saint Vincent de Paul en lames d'aluminium. L'œuvre a été créée par Yvaral en 1988 et se trouve ici parce que le mur faisait autrefois partie de la Maison de Saint Lazare, confiée à Saint Vincent de Paul en 1632. La maison était à la fois une prison, un lazaret et un couvent, où le saint mourut en 1660. Son corps fut ensuite transféré dans la chapelle des pères Lazaristes, au numéro 95 de la rue de Sèvres. Toujours à propos de Saint Vincent de Paul, au numéro 200 du Faubourg Saint-Denis, à côté de la Gare du Nord, se trouve l'hôpital Fernand Widal qui, au XVIe siècle, était une petite maison de soins infirmiers créée par lui et qui s'est agrandie par la suite. Le bâtiment actuel est l'œuvre de l'architecte Henri Labrouste, qui avait des liens avec l'Italie puisqu'il était venu approfondir l'architecture de la Rome antique et des temples de Paestum dans sa jeunesse. Il est considéré comme le pionnier de l'architecture métallique. Après la première cour, utilisée comme parking, il y en a une deuxième, bordée d'arbres et de fleurs, très agréable. C'est une oasis de silence et de fraîcheur, où l'on peut se promener et se reposer sur les bancs.
Ce quartier compte également quelques églises remarquables, dont l'église Saint-Laurent du XVIIe siècle, située au numéro 119 de la rue du Faubourg Saint-Martin. Le portail néogothique de la façade date de 1864. Dans le tympan, sur la voûte et sur les vitraux de la deuxième chapelle à gauche, la vie de Saint Laurent est représentée. L'édifice présente une grande homogénéité stylistique d'ensemble, à l'exception de la chapelle Notre-Dame des Malades qui abrite une statue de la Vierge en marbre de Carrare. Sur la place Franz Liszt, située toute proche, l'église Saint-Vincent-de-Paul, construite en 1844 par Hittorf dans un style paléochrétien, est l'une des plus belles églises de France. À l'intérieur, au-dessus des colonnes de la nef, se trouve une peinture murale de quatre-vingt-douze mètres de long réalisée par Hippolyte Flandrin, élève d'Ingres.
Marché Saint-Quentin
85 bis, Boulevard Magenta
Métro : Gare de l’Est
Ce beau marché couvert, avec ses grandes fenêtres arquées dans lesquelles se reflètent les arbres du boulevard et soutenues par des colonnes de fer vert foncé, existe depuis 1866. Les murs sont en briques beiges et roses disposées en losanges et le soubassement est en pierre. Malgré les grandes fenêtres, l'intérieur est un peu sombre. L’atmosphère d'un marché de village y règne et les produits à vendre sont très variés. On y trouve des épices, de la rôtisserie, du taboulé libanais, des bières artisanales, et bien sûr des fruits, des légumes, des fromages, de la charcuterie, du poisson, des fleurs... On peut y manger une crêpe, une tranche de pizza ou un rouleau de printemps jusque tard dans la soirée.
Temple du septième art - Pour ceux qui, au lieu d'aller au marché, préfèrent aller voir un film, au numéro 170 du boulevard Magenta, tout proche, se trouve le bel immeuble du cinéma Louxor, construit en 1921 par les architectes Ripey et Tibéri. Avec ses colonnes en forme de lotus, ses vitraux décorés de papyrus et ses mosaïques aux motifs floraux encadrant des scarabées ailés, il ressemble à un temple égyptien.
Maison Boulenger
18, rue de Paradis
Métro : Poissonnière, Château d’Eau
Le bâtiment, construit en 1889, abritait l'entrepôt d'exposition de la faïencerie d'Hippolyte Boulenger. Ainsi, dès l'entrée, les murs sont recouverts de céramiques représentant des paysages, des jardins fleuris et des combats de coqs. Boulenger avait le quasi-monopole des carreaux nécessaires à la couverture des stations de métro, très demandées au début du XXe siècle. Le bâtiment, conçu par Jacottin et Brunarius pour l'Exposition universelle de cette année-là, confirme le goût de l'époque pour la polychromie. Au-dessus du portail d'entrée, encadré de colonnes et de l'inscription Choisy-le-Roi, site de l'usine, se trouve une grande amphore décorée d'une tête de femme.
Hôtel Bourrienne - Derrière le porche du numéro 58 de la rue de Hauteville, située toute proche, se cache un splendide immeuble de la fin du XVIIIe siècle au mobilier de style Directoire, classé monument historique. À cette époque, le Faubourg Poissonnière s'était urbanisé et regorgeait de belles demeures néoclassiques, aujourd'hui cachées derrière des immeubles plus récents. En 1792, l'hôtel devint la propriété de Fortunée Hamelin, fille d'un riche planteur de canne à sucre des Antilles et amie intime de Joséphine de Beauharnais. Couverte de dettes, Fortunée dut alors le vendre à Louis de Bourrienne, secrétaire de Napoléon. Aujourd'hui, l'hôtel particulier appartient toujours à la même famille. Les chambres sont ornées de panneaux de bois peints inspirés de Pompéi et d'Herculanum. Les toilettes de couleur bleu et or, inspirées de l'art égyptien, témoignent du goût de l'époque. Des visites sont possibles sur rendez-vous.
Jardin vertical - La rue du Faubourg Poissonnière s'appelait autrefois Chaussée de la Nouvelle France. Sur la façade moderne de l'immeuble du numéro 80, un mur végétal met en valeur la façade ornée de l'immeuble voisin. Les colonnes vertes créent un jeu de couleurs qui agrandit et transforme le petit jardin. Marie Clarke et François Scali sont les créateurs de ce lien vert entre le square Montholon et le square Aristide Cavaillé-Coll.
Le dernier Viollet-le-Duc - Au numéro 9 de la rue Fénelon, près du côté ouest de l'église, se trouve l'une des dernières réalisations de ce grand architecte. La façade est réalisée par le céramiste Gillet et représente les métiers de cet art. C’est pour cette raison que Bernard Palissy est également présent. Une belle frise faite de céramique et de peinture est visible.
La façade de l'immeuble du numéro 14 de la rue Abbeville, toute proche, présente un impressionnant décor végétal. Les grands festons végétaux en relief ont été conçus en 1901 par les architectes Alexandre et Edouard Autant. La réalisation de la riche ornementation a en revanche été confiée à Alexandre Bigot.
Passage Brady et Faubourg-Saint-Denis
Métro : Château d’Eau
Les galeries commerciales qui existent encore aujourd'hui ont connu de nombreuses évolutions. Le passage Brady, par exemple, a été le premier à accueillir une activité commerciale liée à l'étranger. C'est M. Ponnoussamy, originaire de Pondichéry en Inde, qui y ouvrit un restaurant indien en 1970. Aujourd'hui, la galerie est envahie par les saris colorés et les parfums émanant des nombreuses boutiques d'épices. On y trouve également des salons de coiffure, des salons de massage et des magasins proposant des films de Bollywood... Et quand on a envie de se plonger dans une atmosphère exotique ou simplement de manger un bon riz au curry ou des samossas aux légumes, il y a un autre endroit intéressant à fréquenter. Il s'agit de la rue du Faubourg-Saint-Denis, pas loin de la gare du Nord. Ici aussi, on trouve de nombreux saris aux couleurs vives, des bijoux fantaisie typiques, de l'encens, du henné, des épices ou encore des bindis...
Passages et Cités – Mentionnons quelques autres passages dans cet arrondissement. À côté de la gare de l'Est, il y a le Passage et la Cour de la Ferme de Saint-Lazare. Il y a aussi des cités, dont la Cité Hittorf et la Cité de Magenta, la Cité de Chabrol et la Cité de Hauteville.
Ensuite, il y a le Passage de l'Industrie, à côté du Passage Reilhac et du Passage du Marché. Enfin, le Passage et la Cour des Petites Écuries, le Passage du Désir et la Cour Saint Martin.
Hôpital Saint-Louis
40 rue Bichat
Métro : Goncourt, Gare de l’Est
Ce fut Henri IV qui, en 1606, décida de construire un abri pour mettre en quarantaine les pestiférés. Cinq ans plus tard, l'architecte Vellefaux acheva l'ouvrage qui prit le nom du roi mort de la peste en Tunisie lors de la huitième croisade. L'édifice, d'architecture classique, est en forme de quadrilatère et les façades des bâtiments sont en briques rouges, avec des décorations en pierre et des toits en ardoise. Au rez-de-chaussée se trouvaient les caves, les chambres des malades se trouvaient au premier étage et chaque lit accueillait six patients. La structure est restée la même depuis lors.
Le 23 juillet 1607, Henri IV posa la première pierre de la chapelle. Il ne se doutait pas que, ironie du sort, ce seraient ses propres funérailles qui l'inaugureraient. Dans le jardin de l'hôpital se trouve une curieuse cabane en bois avec un petit balcon, un bûcher et des skis appuyés contre la porte. Le parterre de fleurs sur la pelouse au centre de la cour est en forme de croix, rappelant que l'un des pavillons de l'hôpital abrite l'Ordre de Malte.
Descente au Paradis - Au centre du hall du nouvel hôpital Saint-Louis, avenue Claude-Vellefaux, se trouve une fontaine, créée en 1983 par Michèle Blondel, appelée La Descente au Paradis. Elle se compose d'un grand bassin rectangulaire incliné, sur lequel coule l'eau. Dans le socle, quinze blocs de cristal Baccarat gris et bleu sont alignés.
Musée des Moulages dermatologiques
1, Avenue Claude-Vellefaux
Métro: Colonel Fabien
L'artiste qui a réalisé la plupart des moulages dermatologiques du musée est Jules Baretta, qui associait équitablement l'art et la science.
Baretta était assis dans son atelier du passage Jouffroy et fabriquait des gâteaux et des fruits en carton pour les vitrines des pâtisseries, lorsque l'un des médecins de Saint-Louis eut l'idée d'utiliser, avec ses élèves, non seulement des dessins mais aussi des modèles pour illustrer les maladies de la peau. Aujourd'hui, les cent soixante-deux vitrines réparties sur deux niveaux abritent la plus grande collection de moulages dermatologiques au monde.
Ce musée, qui ressemble un peu à un musée des horreurs, est un lieu hors du temps, où l'infinité des maladies de peau reproduites nous laisse stupéfaits. Les moulages ont été réalisés sur des patients qui ont accepté que leurs lésions soient exposées dans la vitrine pour faciliter les progrès de la science. Aujourd'hui, il y a environ cinq mille modèles, mais la collection comprend aussi des aquarelles, des dessins et des photographies. Ce sont les médecins de l'hôpital qui l'ont conçue, afin d'offrir aux étudiants un outil d'apprentissage précieux. L'entrée se situe à la Porte 14 du Secteur Gris.
Place Sainte-Marthe - Pour se détendre après une visite au musée, rien de tel que de se rendre dans l'un des restaurants de la place Sainte-Marthe, toute proche et bordée d'arbres. Le Saint Marthe est un agréable bistrot qui dispose d'un vaste espace extérieur où l'on peut manger et boire un bon verre de vin. Le dimanche, on y sert un plat copieux appelé « assiette du dimanche ». Un autre restaurant agréable est La Sardine. Ceux qui ont la nostalgie de la bonne cuisine italienne, en l'occurrence sicilienne, devraient se rendre à la boutique La tête dans les olives, qui propose d'excellents produits importés de l'île. Un air méditerranéen très apprécié par les artistes et les artisans qui y vivent règne dans la rue Sainte-Marthe adjacente, avec ses portes et ses volets peints ainsi que le linge étendu à l'extérieur.
Couvent des Récollets
148, rue du Faubourg-Saint-Martin
Métro: Gare de l’Est
Le bâtiment faisait partie de l'ancien couvent du XVIIe siècle des Récollets, les moines franciscains réformés qui étaient sous la protection de Marie de Médicis et d'Henri IV. En 1604, la reine les avait autorisés à s'installer au Faubourg Saint-Martin. Ils y avaient construit un beau monastère et une église dont Marie de Médicis avait posé la première pierre. Le couvent était une véritable pépinière de prédicateurs et fournissait, sous l'Ancien Régime, la plupart des aumôniers de la marine. Outre de nombreuses œuvres d'art, le couvent possédait une riche bibliothèque composée de plus de 30 000 volumes. Au cours des siècles, il changea plusieurs fois d'affectation. Pendant la Révolution, les moines furent chassés et le bâtiment devint une caserne pour les grenadiers de la Garde nationale, puis une filature, et enfin l'hôpital des Incurables. En 1870, il devint un hôpital militaire qui accueillait les blessés revenant du front.
En 2003, il a été entièrement rénové et est devenu un centre international d’accueil pour les chercheurs et les artistes. La chapelle a été confiée à des architectes de l'Île-de-France et est utilisée pour des expositions, des spectacles et des réunions. À l'intérieur du fronton se trouve un cadran solaire avec un fond sculpté de feuillages décoratifs.
Il y a aussi un café, avec un magnifique jardin, dans lequel il est agréable de s'arrêter lors des beaux jours. Le dimanche matin, on peut y venir pour un copieux brunch, accompagné du thé Mariage Frères en abondance. Nul doute qu’à leur époque les moines n'avaient pas toutes ces bonnes choses à leur disposition ! Square Villemin - Cet espace vert fleuri, dont l'entrée se trouve au numéro 8 de la rue des Récollets, a été créé en 1977. Il abrite des jeux de boules et des jardins communautaires. Quelques essences thérapeutiques centenaires, dont certaines espèces exotiques qui avaient été plantées dans l'ancien jardin de l'hôpital, subsistent. On y trouve également un vieux mûrier blanc à la forme curieuse, composé de deux troncs torsadés. C'est l'un des arbres les plus remarquables de la ville. Dans les buissons se cachent deux petites maisons pour chats errants, auxquels certains habitants du quartier apportent de la nourriture.
Hôtel du Nord
102, Quai des JemmapesMétro : Gare de l’Est, Jacques Bonsergent
L'Hôtel du Nord doit sa célébrité au film homonyme de Marcel Carné, dans lequel Arletty prononce la célèbre phrase : « Atmosphère ? Atmosphère ? Est-ce que j'ai une gueule d'atmosphère ? » Le film est basé sur un récit véridique de la vie des clients, écrit par le fils du propriétaire et qui a rendu l'hôtel célèbre. En réalité, le film n'a pas été tourné ici, mais dans les studios de Billancourt, où le bâtiment et le canal ont été reconstitués. L'hôtel a été classé monument historique pour le protéger de la démolition. À l'origine, il hébergeait des marins et était surnommé « l'hôtel des puces volantes » car la patronne secouait les matelas et les draps par la fenêtre le matin, puis faisait le lit sans les changer.
De l'hôtel, il ne reste que la façade, le reste a été entièrement refait. À cette adresse se trouve un beau bistrot du même nom, dont la spécialité est la cuisson des plats sur ardoise. Mairie du Xe arrondissement
72-76, rue du Faubourg-Saint-Martin
Métro : Château-d ’Eau
La mairie du Xe arrondissement s'y trouvait déjà en 1849, mais elle a été reconstruite quarante ans plus tard par l'architecte Rouyer, sous la direction de Charles Garnier. L'édifice a été conçu de manière monumentale, comme il se doit pour un siège public important. Il a une structure métallique et la façade symétrique de style Renaissance, avec sa surabondance de sculptures et d'éléments décoratifs, joue le rôle d’ « ornement ». À l'intérieur, le hall est éclairé par une grande baie vitrée et le majestueux escalier d’honneur, qui se divise devant les salles du premier étage, rappelle celui de l'Opéra Garnier.
Hermès et Déméter - Sur la façade du numéro 48 de la rue des Petites Écuries, qui fait l'angle avec la rue où se situe l'Hôtel de ville, se trouve un immeuble avec deux curieux bustes de cariatides en fonte, reposant sur une colonne. L'immeuble avec ses balcons en fer forgé date du début du XXe siècle et était à l'origine destiné à un usage commercial. Les cariatides, œuvre du sculpteur Durenne, représentent Mercure, dieu de l'éloquence et du commerce, et Déméter, déesse des moissons. Il faut ajouter que la rue est ainsi nommée parce que les écuries du roi s'y trouvaient.
La maison la plus étroite - Au numéro 39 de la rue du Château-d ‘Eau, non loin de l'imposant bâtiment de l’Hôtel de ville, se trouve une petite maison aux antipodes. Haute de cinq mètres et large d'à peine un mètre vingt, elle abrite une petite boutique au rez-de-chaussée et une petite pièce avec une fenêtre au premier étage. C'est sans doute l'immeuble aux dimensions les plus limitées de la capitale, autant en largeur et qu’en hauteur.
Musée de l’éventail
2, Boulevard de Strasbourg
Métro: Strasbourg-Saint-Denis
Le musée de l'éventail occupe les locaux de l'atelier de la Maison Hoguet. La salle de style Henri II, où sont exposés les éventails, est aujourd'hui classée monument national. On y trouve une imposante cheminée, un plafond à caissons et trois beaux lustres surmontés d'une couronne.
Dans l'Antiquité, l'éventail, même de grande taille, servait surtout à se protéger des mouches, plutôt que de la chaleur. Puis il est devenu un accessoire de mode féminin, qui a même donné lieu à un code de communication. En effet, selon la façon dont il était tenu et selon la main utilisée, la signification changeait. Au fil des siècles, des modèles rigides, à lamelles, pliables ou en forme de paume ont été créés, mais aussi en os, en ivoire, en corne, en bois, en papier, en soie, en dentelle, en plumes, en cuir, en parchemin, en nacre, en écaille...
Ce musée est avant tout un atelier dans lequel le propriétaire répare et fabrique ces petits objets d'art, avec leurs plis, contre-plis, épaule, gorge... Les modèles les plus précieux sont conservés ici, donnant une idée du rôle important que cet « instrument », aujourd'hui démodé, a joué au cours des siècles.
Certains éventails reprennent des thèmes de la mythologie et de l'histoire. Il y en a avec des festons de fruits et de fleurs, avec des cupidons, avec des figures galantes ou pastorales. Les éventails de type Vernis Martin ont les lamelles laquées, reliées par un ruban et un décor composé de médaillons avec des vues archéologiques. D'autres sont réalisés avec un mince papier doré appelé papier à la serpente. Il existe également de petits éventails publicitaires qui étaient offerts pour servir de publicité à un produit. Les plus précieux sont ceux qui ont été peints par de grands artistes comme Renoir. Dans l'entrée, il y a un grand éventail du Rajasthan avec un miroir. Ce musée montre comment la France a transformé ces objets de luxe en véritables chefs-d'œuvre.
Façade néogothique - Au numéro 16 de la rue de Mazagran se trouve un édifice avec une belle façade néogothique datant de 1942. D'autres bâtiments remarquables se trouvent dans la même rue.